de Vermilion Valley Resort (mile 879) au Mile 881
Ce matin, on n’a pas mis de réveil car le bateau qu’on va prendre pour traverser le lac et retourner sur le trail n’est pas avant 9h. Notre petit détour nous fait zapper quelques miles de trail mais comme on a fait 8 miles jusqu’à Florence Lake, on ne culpabilise pas trop.
Spider vient me secouer à 7h passé car ils ont faim et ils m’attendent pour le petit dej. La nuit a été très froide et ma tente est encore trempée de condensation. Je la laisse donc en plan pour le moment et je profite du resto du resort pour faire le plein de pancakes, oeufs et bacon. On s’est fait un nouveau copain : Ted. Ted est JMT hiker mais il ne fait que 4 à 5 miles par jour. Le reste du temps, il pêche, il fait des siestes, il profite. On aime beaucoup sa philosophie…
En discutant avec Ted, on finit par décider de ne prendre le ferry que cet aprem. De toute façon, on n’est pas pressés et on préfère passer le col suivant le lendemain matin de bonne heure plutôt qu’en fin de journée quand le risque de se prendre un orage sur la tête augmente minute par minute.
Du coup on traîne devant le feu, on fait sécher les tentes (tout le monde est mouillé, pas que moi, na !), on refait le tour de la hiker box au cas où on y découvrirait des trésors, on roule du papier toilette (un art qu’on maîtrise à la perfection maintenant…)
Puis on veut déjeuner au resto avant de repartir mais il leur manque la moitié de la carte et nos sandwiches ne sont franchement pas terribles… On retourne donc profiter du feu avant de partir et à 15h, on ramasse nos affaires et on se dirige vers la plage. Le ferry qui fait d’habitude les trajets est en réparation et on grimpe donc dans un petit bateau. Le trajet ne dure qu’un quart d’heure et de l’autre côté du lac… miracle de la technologie, on a la 3G ! On refait donc une pause. De toute façon, on a que 3,5 miles à faire jusqu’au camp. C’est pas comme si y avait le feu au lac…
En fin d’après-midi, des nuages gris apparaissent dans le fond de notre décor de carte postale mais ils redisparaissent aussitôt et c’est le froid qui arrive. On monte donc les tentes et on se met au lit à 19h30. Dans ma tête, je commence à faire la liste des « derniers ». C’est notre dernière section, la dernière fois qu’on quitte la civilisation pour le trail, c’était notre dernier town day…