D’abord, c’est complètement dingue, à Pékin, tu peux marcher sans regarder où tu mets les pieds, tu ne risques pas de tomber dans une bouse ou un tas de cendres encore fumantes.
A Pékin, quand tu traverses la rue, faut vraiment regarder des 2 côtés. Parce que personne ne va klaxonner et en plus, beaucoup de 2 roues sont électriques et ne font pas de bruit. Du coup, c’est fou, on entend les gens se parler dans la rue.
A Pékin, tu es obligé de mettre une écharpe, un bonnet et des gants : il fait 7°C au meilleur de la journée (mais je pense à une conspiration parce qu’honnêtement, j’ai l’impression qu’il fait -20°C).
A Pékin, les filles ont des vraies chaussures. Je veux dire, des trucs avec des talons, des bouts pointus et souvent parfois des trucs qui brillent dessus. Pas des tongs en plastique sans âge. Des trucs comme j’ai dû abandonner dans mon placard… (soupir…)
A Pékin, les mecs ont des sacs à main. Pas tous, mais beaucoup. Et souvent, une coupe de cheveux improbable (cela étant dit, les filles aussi). Et pas de petit pull en mohair sans manche qui pique les yeux à l’horizon. Nope.
A Pékin, les gens chantent de l’opéra dans les parcs. Comme ça. Pour se faire plaisir. Et c’est très beau.
A Pékin, les amoureux s’embrassent dans la rue. Comme ça. Même sur la place Tien An Men. Et personne ne les regarde comme si c’était bizarre. A part moi peut-être. Je suis déshabituée.
A Pékin, les dames mettent des petits chaussons à leurs caniches pour qu’ils aient pas froid aux pattes en sortant du métro. Elles leur filent pas des coups de pieds pour qu’ils aillent quémander à manger plus loin.
A Pékin, les squares sont plein de gens qui font du tai-chi. Ça leur donne un petit air gracieux, on dirait qu’ils vont s’envoler.
A Pékin, les gens ne te dévisagent pas, ne te demandent pas de photo, ne te demandent pas si tu veux un tuk-tuk, un guide, un mini Taj Mahal en plastique. A Pékin, les gens, ils s’en foutent que tu sois un touriste dans leur ville.
A Pékin, le soir dans les squares, les gens dansent la valse au son d’un vieux poste qui grésille. J’en suis restée comme 2 ronds de flan. Ca a failli me tirer une larme (mais je suis une princesse, je ne pleure jamais).
A Pékin, les Chinois mangent des barbes à papa. Et rien que ça, ça me les a déjà rendu extraordinairement sympathiques.
A Pékin, les Chinois mangent de la pizza en cornet, des boulettes multicolores fourrées à n’importe quoi et des brochettes de nèfles et de fraises enrobées dans du sucre. Et c’est trop bon.
Bref, à Pékin, y a comme une certaine douceur de vivre et moi, j’aime bien.
Photos ici.