Houston ? Où est ma fusée ?

Cette fois, on quitte Pompano Beach pour de bon.  Adieu la piscine plus bleue que bleu, adieu l’immense lit king size où on a failli se perdre et surtout merci Marc et Muriel pour votre accueil chaleureux pendant ces quelques jours. Et en route pour l’aventure !

L’aventure commence par une virée dans le 6ème plus grand mall des USA : Sawgrass Mills Mall. Près de 230 000m² et 350 boutiques. Et en plus, on est samedi. Entre les cadeaux à rapporter pour les uns, les garde-robes à refaire pour les autres et les goûts et les couleurs de chacun, on a beau être là dès l’ouverture, ultra organisés, le plan dans une main et la liste des courses dans l’autre, il nous faudra pas moins de 5 heures pour nous en sortir les bras chargés de sacs. Ex-té-nués. Du coup, on se refait une petite santé en dévorant une salade et une énooorme part de cheesecake avant de tracer la route. Pour de bon cette fois.

Notre première étape est Melbourne. D’abord parce que c’est juste à côté du Pelican Island National Wildlife Refuge et surtout parce que ça nous rapproche de notre objectif du lendemain : Cape Canaveral et le Kennedy Space Center (vous aurez donc compris qu’il ne s’agit pas du Melbourne en Australie…). Mais prenons les choses dans l’ordre. Quand on arrive au Pelican Island National Wildlife Refuge, il est déjà 18h. Pas l’ombre d’un ranger à l’horizon mais on trouve une petite plaquette qui nous indique les chemins où se balader. A vue de nez, on en a bien pour une heure. On enfile donc nos baskets, on se couvre d’anti-moustique (on n’est jamais trop prudent avec ces p’tites bêtes…) et on part d’un pas décidé. 20 mètres plus loin, je fais un bond : une grosse araignée a tissé sa toile entre les arbres qui bordent le chemin et à quelques centimètres près, je m’écrasais la tête dedans ! Courageuse mais pas téméraire, je pousse mon frère devant moi : si quelqu’un doit ouvrir le chemin, ça ne sera pas moi ! Seulement, voilà. L’intégralité des 2,5 miles de notre balade s’effectue entre les arbres et pas moins d’un bon milliard d’araignées a décidé d’élire domicile dans cette allée… Je marche donc, pliée en 2, sursautant au moindre courant d’air et surveillant le ciel d’un œil angoissé. Très reposant, cette balade… Surtout qu’au passage, il n’est pas exclu qu’un serpent ou un crocodile traîne dans le coin. Non, rien à dire, un vrai bonheur… je ne me remets à respirer que lorsque le parking est à nouveau en vue. Et à part ça ? Des pélicans ? C’est qu’on est un peu venus là pour ça quand même ! Et bah oui ! UN pélican ! Aperçu furtivement en plein vol pendant à peu près 2 secondes… J’me demande d’ailleurs bien pourquoi ils appellent ça le Pelican Island National Wildilfe Refuge et pas le Spider Island National Wildlife Refuge… Au moins, les gens sauraient à quoi s’en tenir !

Quand on arrive à Melbourne, il est pas loin de 20h. Le problème, c’est qu’aux Etats-Unis, on ne dîne pas à 20h… non, non, non. On dîne à 18h. Alors quand vous vous pointez dans un resto à 20h30, le regard de la serveuse affiche clairement : «  Non mais sérieux ? 20h30 ? En SEMAINE ? ». Heureusement pour nous, le resto qu’on a repéré est encore ouvert. Bon, y a plus que la moitié des plats à la carte mais l’ambiance est à son plein. C’est un petit resto cubain et ce soir, les clients se relaient à la guitare et chantent de bon cœur. Finalement, on finit plutôt bien la soirée.

Le lendemain, on se réveille aux aurores. On a rendez-vous avec l’Histoire… OK, elle a déjà été écrite mais quand même ! C’est tout de même de là qu’on a envoyé des gens marcher sur la Lune ! A notre arrivée au Kennedy Space Center, on est accueillis par un immense logo de la NASA… pour un peu, on aurait l’impression qu’on va apprendre des tas de trucs classés secret défense ! En fait, le premier truc qu’on apprend, c’est que l’entrée coûte 50 dollars par personne. Wow ! Ça coûte cher d’envoyer des types en orbite !! La vérité, c’est que finalement, ça les mérite. Entre les shows, les expos et toute l’histoire de la station spatiale internationale, il faudrait pouvoir y passer 2 jours. C’est vraiment bien fait, interactif avec des simulateurs d’entraînement pour petit astronaute deviendra grand, et quand on rencontre de vrais astronautes (du genre qui ont vraiment marché sur la Lune ou qui ont joué au ping-pong en apesanteur), le gars a beau l’air d’être tout normal (voir même un peu dégarni), la salle entière le regarde avec des yeux pleins d’étoiles… très chouette.

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En fin d’après-midi, on finit par le Astronaut Hall of Fame, une longue galerie avec tous les astronautes américains qui se sont fait envoyer là-haut. Y en a qui y sont allés jusqu’à 7 fois !! Ça doit devenir la routine, quoi ! Bon, clairement, si t’es américain, tu ressors de tout ça avec le patriotisme gonflé à bloc. Et si t’es français, bah… tu te dis que même si nous, on n’a envoyé personne sur la Lune, c’est quand même notre fusée Ariane qui envoie le plus de satellites en orbite ! Et toc !

Après s’être convaincu que décidément, l’univers est immense et on est tout petits, on a poursuivi notre route vers Daytona Beach. The World’s Most Famous Beach, qu’ils disent. Moi, je savais même pas que ça existait avant d’arriver là… En fait, y a une course automobile qui est née ici, sur la plage. Parce que la plage fait pas loin de 10kms. Une belle bande de sable blanc en ligne droite. Ça pourrait être assez sympa si ce n’est que tout le long de la plage se sont construits des hôtels plus hauts les uns que les autres et que ça finit par ressembler à La Grande Motte. Bon, nous, on s’en fout un peu. On est là juste pour la nuit. Et en plus, on trouve le plus parfait petit dinner qui soit.

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Du coup, on finit notre journée dédiée la gloire des USA par un burger, des frites et un énorme milkshake… yummy, yummy !!

Photos ici.

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Maillami baby !!

Ce matin, le réveil sonne à 5h30. Non pas parce que j’ai un avion à prendre (quoique si, mais mon avion est à 12h30, pas la peine de s’énerver…). Non pas parce que c’est le réveil du voisin qui me jette hors de mon lit. Non. Simplement parce qu’à 6h, y a une coupure d’eau dans toute la ville et que si tu veux prendre une douche et te laver les cheveux, bah… c’est maintenant. Du coup, à 6h, je me retrouve prête pour le petit-déj sauf que, pas de bol, le petit déj, c’est pas avant 7h… Bon, de toute façon, aujourd’hui va être une journée consacrée à l’attente et à l’ennui donc autant s’y mettre tout de suite !

Parce que oui, au programme aujourd’hui, un vol pour Miami et de très longues heures à poireauter. Avant, après, pendant… on ne compte plus. Mais tout ça dans un but précis et ô combien exaltant ! Parce que ce soir, à Miami, je récupère mon frère et ma mère, je les embarque dans la voiture (oui, on a loué une voiture) et c’est parti pour presque 3 semaines à travers le sud-est des Etats-Unis ! Yeehaa !!

Alors pourquoi aller en Floride me direz-vous ? C’est vrai, c’est plein de retraités, de moustiques, d’alligators, j’en passe et des meilleurs, il y fait une chaleur à crever (particulièrement au mois d’août) et Maillami est la capitale du bling-bling… sur le papier, ça ne remplit pas tout à fait tous les critères auxquels je vous ai habitués. Mais justement, il était temps de voir quelque chose de différent. Et puis, ce côté des Etats-Unis, j’y ai jamais mis les pieds, c’était l’occasion. Alors adios Costa Rica, hello USA !

Mais avant de nous embarquer pour un road trip sur les chapeaux de roues (c’est bien le problème avec les gens « en vacances »… ils n’ont jamais que 3 semaines devant eux, pas de le temps de traînasser), on va profiter quelques jours de l’hospitalité d’amis de ma mère qui ont un appartement à Pompano Beach. Rarement entendu un nom de ville qui sonne plus soleil, plage et minettes en bikini et pourtant… c’est plutôt le Wisteria Lane de Maillami. A part un soupçon d’alligator qui rôde autour de la piscine, rien ne vient troubler la tranquillité de ce petit patelin. On y passe donc quelques jours histoire de se remettre du décalage horaire pour les uns, de faire un peu de lessive pour les autres et d’organiser un peu notre périple. On commencera doucement avec une petite balade le long de l’océan à Fort Lauderdale et un bon resto dans la marina à Lighthouse Point, puis on accélèrera franchement le rythme avec une grosse journée dans la fameuse Maillami, à arpenter la ville le nez en l’air pour admirer les buildings art déco (tout n’est pas moche à Maillami, loin de là et c’est plutôt une bonne surprise) tout en essayant de ne pas fondre sur place (quoi ? il fait 90 degrés ! c’est pas moi qui invente, c’est marqué partout !).  Et puis bien sûr, une fois qu’on aura bien mal aux pieds, on ira s’étaler sur le sable de South Beach (oui la South Beach de Maillami Beach), là où les mecs bodybuildés au point qu’ils ne peuvent plus marcher avec les bras le long du corps partagent le sable avec des minettes tatouées de la tête aux pieds et quelques familles suréquipées (parasol, chaises avec porte-gobelet, glacière… rien ne manque) et où l’océan est si chaud qu’on a du mal à croire que c’est bien l’Atlantique. L’Atlantique mes amis ! Une première dans le AL’s World Tour ! Cela étant dit, après une journée à crapahuter dans la fournaise, la baignade est loin d’être désagréable. Et pour finir notre journée en beauté, on ira s’offrir quelques bonnes tranches de bœuf chez Fogo de Chao, une steakhouse brésilienne qui ferait bien d’ouvrir une succursale à Paris

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Et déjà, il est temps de reprendre la route. Le sud de la Floride nous attend. Parce que de la faune extraordinaire du coin, nous, pour l’instant on n’a vu que la jeunesse dorée qui roule en Hummer limousine rose, les basses faisant vibrer le trottoir et une coupe pleine de bulles à la main. Alors certes, c’est déconcertant mais ça manque d’un petit « je ne sais quoi » comme ils disent par ici…

Photos ici.