Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps…

Victor Hugo

Demain, dès l’aube donc, je partirai. Encore une fois. Une fois de plus, une fois de moins… on en perd le compte à la fin vous me direz… Mais cette fois-là a une saveur toute particulière.

Demain, dès l’aube, j’irai à l’aéroport. Encore une fois. Mais cette fois, ce n’est pas pour partir travailler dans une contrée exotique où, en règle générale, personne n’a l’idée d’aller. Non. Cette fois, c’est pour des vacances. Enfin des vacances… en quelque sorte puisque quand vous ne travaillez pas, les gens considèrent que vous êtes en vacances. En ce qui me concerne, j’ai un peu aboli les concepts de « travail » et de « vacances ». Je vis. Parfois, je gagne de l’argent (ça s’apparente au travail du coup), parfois j’en gagne pas (on peut donc considérer ça comme des vacances). Au cours des 6 prochains mois, je vais plutôt vider mon compte en banque (sauf si vous avez envie de le renflouer et dans ce cas, c’est , mais faut vraiment pas vous sentir obligés). Alors soit, appelons ça des vacances. Et qu’est-ce que je vais faire pendant mes vacances ? Et bah je pars marcher. Où ça ? Pourquoi ? J’ai déjà tout expliqué et . C’est donc le début d’une nouvelle aventure. Est-ce que mon sac est prêt ? Non. Est-ce que j’ai les idées claires et je sais ce qu’il me reste à faire ? Non. Est-ce que j’ai des papillons dans le ventre ? Oh que oui…

Demain, dès l’aube, je sauterai dans le grand bain. Sans mes brassards Mickey. Heureusement, dans la piscine, y a plein d’autres enfants qui, comme moi, ne savent pas s’ils vont nager ou couler à pic. On s’en fout, on verra bien. Et puis si on boit un peu la tasse, c’est pas bien grave. Comme on n’est pas vraiment dans une piscine, on pourra pas vraiment se noyer.

Ce soir, dans ma tête dansent les images que j’ai vues et revues des dizaines et des dizaines de fois pendant que je préparais ce voyage : le monument du terminus Sud, Eagle Rock., Kennedy Meadows… J’ai hâte de remplir mes yeux et mes poumons de la poussière de ce chemin, j’ai hâte de me faire des nouveaux copains, j’ai hâte d’en avoir marre, j’ai hâte de me faire peur, j’ai hâte de poser enfin le pied sur ce ruban de terre qui va m’emmener loin, très loin… Et surtout, j’ai hâte de partager tout ça avec vous ici. Même de loin, même si c’est juste de temps en temps.

Allez, je vais finir mon sac. A dans 6 mois !

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J-3…

AAAAAAAAAAAh !! Ca y est, cette fois, c’est panique à bord, l’échéance approche à grands pas !!
Déjà, j’arrête pas de dire « au revoir » à plein de gens et parfois c’est un peu triste quand même… Et puis des fois dans la vie, y a quand même des trucs qui arrivent pas, mais alors vraiment pas, au bon moment…

J’entends les mauvaises langues qui disent : « Mouais… bah t’es pas bien réactive ma grande… depuis le temps que tu nous pompes l’air avec ton tour du monde, il serait peut-être temps de te rendre compte de ce que qui va se passer !! »

Bon en tout cas, les choses les plus importantes sont faites : j’ai un polisseur à ongles, j’ai porté une dernière fois des chaussures très très jolies qui font très très mal aux pieds, j’ai visité Limoges, j’ai créé au moins 12 playlists sur mon iPod, j’ai changé 14 fois d’avis concernant la taille idéale du petit sac à dos et ma collection de vomi-bags s’enrichit… Comme qui dirait, je suis prête !

Let’s go fillette !!!

J-30… mais qu’est ce que j’ai bien pu oublier ?

Alors voilà, J-30 et je me retrouve face à l’éternelle question : mais… qu’est-ce que j’ai bien pu oublier ?
J’ai rayé une à une toutes les lignes de ma TO DO liste mais j’ai la vague impression d’avoir oublié quelque chose… Et puis de toute façon, il est statistiquement impossible que je sois prête avec 1 mois d’avance !!!

Je n’ai toujours pas fait l’essai du remplissage du sac à dos et donc je ne l’ai toujours pas pesé : les bonnes surprises pour la fin… J’ai encore plein de dilemmes impossibles à trancher : vraies baskets ou chaussures de marche légères ? duvet ou pas duvet ? jean ou pas jean ? Bref… je m’en sors pas !

Pour l’instant pas encore de vraie montée d’adrénaline mais quelques bouffées de nostalgie en disant « au revoir » à certains amis et collègues que je ne reverrai pas avant mon départ… C’est vrai que ça commence à faire bizarre…
M’enfin ! Toujours pas la trouille et même plutôt excitée et enthousiaste… Espérons que ça dure le plus longtemps possible !!

Premières formalités : le visa indien

Ca y est ! Je commence les démarches administratives, les vraies !

J’ai d’abord rempli consciencieusement mon petit formulaire sur le site internet du centre de demande de visa pour l’Inde : tout un poème, le lien qui ne marche pas, les questions dont je ne connais pas les réponses, …
Et puis j’ai fait très soigneusement la photocopie de tous les documents demandés (liste ici).
J’ai ensuite imprimé mon petit formulaire tout frais et j’ai voulu coller mes photos d’identité. Et là, surprise ! je n’avais pas le bon format… Et oui, faut surtout pas se gourer : les photos doivent être conformes aux normes établies par le gouvernement indien et bien sûr les photos établies dans les machines automatiques déployées sur le territoire français ne sont pas compatibles… En même temps, ça aurait été trop facile !!
J’ai donc eu le choix : faire des photos au centre de demande de visa parce que eux, ils ont les machines adaptées… (comme par hasard…) ou aller chez un photographe. J’ai choisi la 2ème option parce que j’avais peur de me faire piquer ma place dans la file d’attente des demandes de visa si je m’en échappais pour aller m’asseoir dans le photomaton… L’histoire dira plus tard que c’était une angoisse totalement exagérée…

Lundi après-midi, je vais d’un pas dynamique chez le photographe dont j’avais pris soin de vérifier les horaires d’ouverture sur internet. En arrivant devant la porte, je tombe nez à nez avec une petite feuille A4 m’indiquant « Horaires d’été – fermeture le lundi »… Seulement, j’avais prévu de déposer ma demande mardi matin avant d’aller au boulot et pas de photo… pas de visa, pas de visa… pas de voyage ! Hé ho, ça va pas non ?
Donc… mardi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince, je suis retournée chez le photographe qui n’a pas pu s’empêcher de me faire une délicieuse remarque sur les milliers de petits cheveux qui flottent autour de ma tête et qui créaient un halo bizarre sur les photos… Bref, j’ai récupéré mes photos, j’ai foncé au centre de demande des visas et je me suis préparé psychologiquement à faire la queue pendant des heures…
Sauf que… il n’y avait que 12 personnes devant moi, c’était super bien organisé et ça ne m’a pris que 20 minutes ! J’étais presque déçue…

Évidemment, avant d’y aller, j’avais vérifié que ce n’était pas un jour férié indien. Bah oui, l’avantage de bosser dans les ambassades ou autres institutions de ce genre, c’est qu’on bénéficie des jours fériés du pays dans lequel on est ET de ceux du pays qu’on représente… à méditer pour plus tard…

Stage photo

Ce week-end c’est STAGE DE PHOTOGRAPHIE.
Bah oui, c’est pas le tout d’aller faire ma maline à l’autre bout du monde si je peux pas rapporter quelques jolis souvenirs et quelques belles images…
Comme je ne fais pas les choses à moitié, je me suis fait offrir 12 heures de cours (voilà à quoi servent les anniversaires…) avec au programme : profondeur de champ, capture du mouvement et lumière et exposition.
Pour ceux que ça intéresse, je suis passée par jeveuxetrephotographe.com, ça n’est pas donné mais j’ai bon espoir que ça me soit fort utile ! En plus, Thierry, le photographe qui donnait le cours, était vraiment très sympa, même si un peu désespéré quand il m’a vu sortir mon appareil de touriste…
Et voilà quelques exemples de ce que ça donne :

 

C’était vraiment très intéressant même si techniquement, j’ai été assez rapidement frustrée de ne pas pouvoir expérimenter les mêmes choses que mes petits camarades qui avaient des reflex…
Moralité : on peut vraiment faire de très chouettes images avec un reflex quand on connait 2 ou 3 « trucs » techniques et obtenir des effets vraiment sympas, mais je maintiens mon départ avec mon petit appareil d’amateur et je me ferai offrir un appareil de pro plus tard, quand je serai grande… A bon entendeur…

Le craquage de la semaine – part 2

Ben ouais… comme si y en avait pas assez, j’ai encore craqué…

Encore en traînant sur un blog de voyageuse… celui de Madame Oreille (oui, c’est vrai, à première vue, on voit pas bien le lien avec le voyage).
Le blog de Madame Oreille est vraiment très sympa : plein de conseils et de retours personnels de photos en voyage, comment bien utiliser son matériel, comment prendre de jolies images dans un train, sur un bateau, etc…
Bref, tout ça pour dire qu’en lisant ses articles, j’ai fini par me dire qu’il était hors de question que je parte sans ce nouveau gadget : la Pogo.

Et cékoissa la Pogo me direz-vous ? Très simplement, c’est une imprimante photo de poche, un petit engin très malin qu’on nourrit avec du papier à Polaroid à encre intégrée et qui développe la photo que vous avez sélectionnée sur votre appareil numérique…

Pogo

Ça vous en bouche un coin, hein ? Vous saviez même pas que ça existait ? Et bah moi non plus ! Mais alors je trouve le concept tellement génial que j’ai donc totalement craqué…

OK, ça va faire un truc de plus dont il faudra gérer la batterie (et je vous parle même pas du papier) et ça pèse au moins 400g… mais je pourrai éventuellement donner aux gens que je vais croiser un souvenir « pour de vrai » et pas juste une promesse de leur envoyer une photo « plus tard »…

En tout cas, moi, j’adore !

Bref… j’ai fait une vidéo

Détendez vous tout de suite : ça n’a rien à voir mais alors RIEN à voir avec Bref, je n’oserais pas !!

Mais bon, c’est bien joli de vous avoir fait tout un blabla sur ma nouvelle caméra et mes incontestés talents de monteuse vidéo mais voyons ce que ça donne concrètement :

Mouais… pas mal mais peut mieux faire…

A ma décharge (ben ouais, c’est quand même pas ma faute !!) :

1/ le netbook n’est pas le matériel le mieux adapté pour faire du montage vidéo (et bizarrement, je crois me rappeler que le vendeur de la Fnac m’avait dit quelque chose dans ce goût là…)

2/ Windows Live Movie Maker n’est pas le plus chouette logiciel d’Editing Video qui existe au monde mais il a le mérite que je sache m’en servir et c’est déjà pas mal

3/ les 2 combinés, vous avez un matériel lent qui met un temps infini à charger les vidéos puis à exporter le film terminé et une qualité de projet vidéo tout à fait médiocre… top, non ?

Bref, j’ai fait une vidéo…