L’île de Vancouver

Malheureusement c’est encore la pluie qui me réveille ce matin. Bon aujourd’hui, je le sais, ça va pas durer toute la journée. On va donc pas se laisser abattre et en attendant que le ciel se dégage, je file à la laverie.

Un petit tour de machine et quelques volts piqués à Starbucks plus tard, me revoilà en route. Flipper ressemble à un séchoir géant, y a des fringues qui finissent de sécher partout sur ses rideaux. On va au Goldstream Provincial Park. Soi-disant de très jolis chemins de randonnée, de belles cascades… bref, tout pour plaire quoi ! Mais j’ai dû prendre des goûts de luxe : je manque louper l’entrée du parc tellement le panneau est petit sur le bord de la route ! Et en fait, il ne s’agit que de l’entrée du camping, ce qui, certes, m’intéresse puisque j’ai prévu de passer la nuit là mais avant ça, j’aimerais trouver le Visitor Center, celui où y a les gentils rangers qui te disent où sont les sentiers et si tu vas pas te noyer dans un nuage de moustiques. Là encore, j’ai un peu de mal à trouver mas je finis par arriver devant la petite cabane… fermée ! Ah oui, ils sont en train de faire des travaux, là, y a personne. Et bah super ! Pas une brochure ou une carte à l’horizon, je prends une photo du plan qui est affiché à l’entrée et je retourne m’installer au camping. Au moins, la pluie s’est arrêtée.

Le temps de déjeuner et me voilà partie pour explorer la forêt. Un des sentiers mène aux Niagara Falls… alléchant ! Mon sac sur le dos et ma petite clochette tintinnabulant (oui, pour effrayer les ours, j’ai une clochette… tant que je croise pas de grosse peluche, on va dire que ça marche…), je vais d’un pas décidé vers les chutes du Niagara… et je les prends sur la tête ! La pluie a repris de plus belle et du coup, je rebrousse chemin : y a déjà bien assez de trucs qui doivent sécher dans le ventre de Flipper. J’en suis quitte pour une après-midi à bouquiner et à écouter la pluie tomber…

Le lendemain, pas moyen de partir d’ici sans avoir vu ces fameuses chutes du Niagara. Après une très longue douche brûlante, je retourne sur le sentier. Le truc, c’est qu’ils sont un peu radins sur les panneaux dans le coin. Et qu’il y a une intersection tous les 300 mètres. Et que j’ai que ma pauvre petite photo de plan pour me guider. Alors après quelques aller-retours un peu hasardeux, je finis par arriver devant…

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… ça.

Oui. Bon. Ben… Au moins, le jour où je serai devant les VRAIES chutes du Niagara, je serai pas déçue ! Non mais il avait un sérieux problème de myopie le gars qui a décidé de donner ce nom-là à ce ridicule petit filet d’eau qui dégringole ou quoi ? Pfff… n’importe quoi ! Bon, bah après ça, y a plus qu’à se remettre en route. La pluie est encore de la partie. En fait, à chaque fois que je fais mine de sortir de la voiture, ça se remet à tomber… Et pas qu’un peu ! Je visite donc Duncan au pas de course. Duncan est un petit village tout mignon mais où il n’y a rien alors les habitants ont décidé d’installer des totems un peu partout en centre-ville et maintenant, Duncan est appelée la Totem City.  Un peu plus loin se trouve Chemainus. Là, ce sont des fresques qui recouvrent les murs du centre-ville. Un peu dans le même principe qu’à Duncan, les habitants ont décidé de donner un attrait touristique à la ville qui était gentiment mais sûrement en train de mourir… Et ça marche ! La preuve : même sous les hallebardes qui ne me lâchent pas d’une semelle, je m’offre le tour de la ville. Et je suis pas la seule. Pour être sûr de rien louper,  y a même un petit chemin dessiné au sol : des empreintes de pas vous mènent devant chaque fresque. Y en a bien une cinquantaine ! Pas toutes très heureuses, enfin, pas toutes mon style mais c’est rigolo.

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Et en fin de journée, j’arrive à Nanaimo. Nanaimo est la deuxième ville de l’île de Vancouver. Juste le temps de me trouver un petit parking avant qu’il fasse nuit et c’est encore bercée par la pluie que je m’endors…

Le lendemain matin, le soleil refait son apparition. Et y a rien à dire, ça change tout. Le moral des troupes remonte en flèche. Je pars donc explorer la ville. D’un point de vue touristique, c’est assez vite fait. Il y a un petit quartier historique truffé de boutiques de déco et de restos un peu bobos et sinon, le port et le front de mer sont assez jolis. J’assiste au ballet des hydravions qui décollent et amerrissent dans la baie effrayant les canards. D’un point de vue gastronomique, je ne peux pas partir sans avoir goûté à la Nanaimo Bar…

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Un fond bien consistant de chocolat et noix de coco recouvert d’un petite couche de crème au beurre elle-même recouverte d’une fine couche de chocolat… ben, après ça, c’est tout juste s’il faut pas me rouler jusqu’à Flipper ! Parce qu’il est temps pour nous de reprendre le chemin du continent. Sauf qu’en arrivant à Courtenay (là où y a le ferry), il fait tellement beau que je me dis que ça serait dommage de ne pas profiter du soleil et se balader encore un peu sur l’île plutôt que de s’enfermer sur des monstres de fer. Je passe alors au Visitor Center où la petite dame, trop gentille, me propose de passer la nuit sur leur parking (« En plus, je peux laisser le wifi allumé comme ça vous aurez internet ! ») et me file une tonne de prospectus sur la région.

Je vais donc ma balader à Comox, juste à côté, et derrière la baie, j’aperçois quelques sommets enneigé qui scintillent au soleil… Ha ha ! y a vraiment de la neige, hein ? Bon, bah va peut-être falloir vérifier les conditions météo des 15 prochains jours parce que j’avais prévu d’aller encore un peu plus au nord dans les montagnes mais s’il faut mettre des chaînes à Flipper, ça va pas être possible !

En attendant, je profite de la chaleur sur le port en me disant que décidément, rien ne vaut un ciel bleu et un rayon de soleil…

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Le lendemain matin, c’est donc toujours sous le soleil que j’émerge de Flipper. La nuit a été plutôt fraîche et j’ai du mal à me sortir de sous ma couette. Je file donc acheter une nouvelle couverture. La caissière confirme que ce matin, il fait particulièrement froid « 4°C ! J’étais frigorifiée en venant au travail ! » Ouais, bah moi aussi…

Je prends ensuite la direction du Mount Washington Alpine Resort, LA station de ski du coin. Bon, évidemment, là, y a pas encore de neige donc la station n’est pas ouverte mais il y a de jolies balades à faire dans la forêt. Et pour une fois, on ne me rabâche pas les oreilles avec les ours. Dans le doute, je laisse quand même ma petite clochette sur mon sac… on ne sait jamais… mais je ne rencontrerai que des chiens (eux aussi, avec une petite clochette) et leurs maîtres qui leur courent après.

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Il est temps de quitter l’île de Vancouver et de retourner sur le continent. Je retourne à Courtenay prendre le ferry et me retrouve donc à Powell River, juste en face. En arrivant à Powell River, une orque suit le ferry pendant quelques minutes. Tout le monde est penché par-dessus bord pour essayer de l’apercevoir mais le bateau s’approche déjà de la côte et l’orque repart dans l’autre sens.

J’ai beau être de retour sur la terre ferme, je n’en ai pas encore fini avec les ferrys. Pour rejoindre Vancouver en suivant la Sunshine Coast comme ils l’appellent, il faut encore en prendre 2 autres. Le suivant n’est pas très loin, à Saltery Bay. Le temps d’attendre le ferry et de traverser, il fait nuit et je décide donc de dormir ici.

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Photos ici.

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N’en ferait-on pas un peu trop sur Valpo ?

Après avoir remis les pieds sur le continent bien plus tard que prévu, je n’ai pas eu d’autre choix que de passer la nuit à Santiago. Une drôle de sensation en rentrant dans l’immeuble de l’hostal, le portier qui me reconnaît, le type qui appuie sur les boutons à ta place dans l’ascenseur aussi (oui, c’était très classe comme immeuble), c’était un peu comme rentrer à la maison après les vacances…

La nuit fut courte. Le lendemain matin, je me suis levée aux aurores pour prendre mon premier bus chilien, direction Valparaiso où je dois retrouver mon père venu me rejoindre pour quelques semaines. Prendre un bus chilien après avoir traîné tant de temps dans les bus asiatiques, c’est comme être surclassé en business chez Emirates quand tu as l’habitude de voyager en éco chez Air France… D’abord, à la gare routière, t’as le choix entre une bonne dizaine de compagnies. Et depuis Santiago, il doit bien y avoir un bus toutes les 10 minutes pour Valpo (c’est comme ça qu’on dit quand on fait genre on est un grand voyageur). Et en plus, tu peux même choisir ta place dans le bus. Et en plus, ils mettent une étiquette sur ton sac quand ils le mettent dans la soute pour ne pas le rendre à quelqu’un d’autre « par mégarde ». Et en plus, y a monstre de place pour les jambes. Et en plus, le bus part à l’heure. Et en plus, y a un compteur qui te dit à combien le bus roule et si le chauffeur dépasse les 100km/h, ça sonne. Parce que les bus n’ont pas le droit de rouler à plus de 100km/h. Et en plus, les routes ne sont pas toutes défoncées et t’as l’impression de glisser sur un tapis volant. Bref, c’est le top du top…

Une petite heure et demie plus tard, j’arrive donc à Valpo où mon papa est venu me chercher à la gare routière et m’emmène à l’hostal, la Casa Verde Limon, une jolie maison toute verte (évidemment) perchée dans une des fameuses petites rues de Valparaiso. Parce que c’est pour ça qu’on est venus là. Pour les petites rues en pente, parfois très en pente, les maisons colorées, souvent très colorées, dont les murs sont ornés de street art bariolé, carrément très bariolé. 9 personnes sur 10 qui sont allées à Valparaiso vous chanteront sur tous les tons combien ils sont tombés sous le charme de la ville, de son port entouré de 42 cerros couverts de maisons multicolores donc, de son côté arty, bohème, de ses ruelles entortillées et de ses petites places ombragés et bien sûr, de ses ascensores, ces petits funiculaires qui vous hissent sur les hauteurs de la ville si vous êtes une trop grosse feignasse pour grimper (ou que vous avez acheté 6 packs de lait au supermercado). 9 personnes sur 10. Je suis la dixième. Alors non, j’ai pas détesté Valpo, j’ai juste pas très bien compris pourquoi la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Certes, les maisons sont peintes de couleurs vives et c’est parfois joli, parfois moins joli, le fouillis des petites rues qui grimpent a son charme et il y a bien un bon million de peintures murales parfois drôles, parfois bizarres, parfois très réussies mais clairement, mon p’tit cœur ne s’est pas décroché. Beaucoup de bâtiments sont désaffectés, croulants voire franchement en ruines et puis on fait tout un foin de la maison de Pablo Neruda (pour les incultes, un extrêmement célèbre poète chilien très engagé qui a eu un Prix Nobel de Littérature et qui a été ambassadeur du Chili en France dans les années 70 après s’être présenté puis retiré en faveur d’Allende à l’élection présidentielle de l’année précédente) qui est censée être extraaaaordinaire et que franchement, j’ai trouvé sympa mais pas de quoi tomber par terre. Bref, on s’est quand même baladés toute la journée sous un grand soleil, du marché au sommet des cerros, du port aux grandes avenues, des cementerios à la Sebastiana, on est même tombés sur une manif de journalistes qui râlaient parce qu’ils n’avaient pas été augmentés depuis 14 ans (OK, motif validé) mais même la vue sur la baie et le Pacifique noyés dans la brume (c’est de la brume, hein, bien sûr, c’est pas de la pollution…) n’a pas réussi à nous emballer. Moralité, au lieu de rester 2 jours à Valpo comme initialement prévu, on est partis le lendemain matin, direction La Sereña, 450kms au nord, toujours dans un bus grande classe…

Photos ici.

La jolie Penang

Me voilà donc à Penang. Plus précisément à Georgetown, capitale de l’île de Penang, un assez gros confetti posé entre la péninsule malaisienne et l’Indonésie au milieu des eaux turquoise de ce petit morceau de l’océan Indien qu’on doit appeler ici le détroit de Malacca.

Et pourquoi avoir choisi Penang comme première étape malaisienne ? D’abord parce qu’il faut savoir qu’en Malaisie, il n’y a pas que Kuala Lumpur et puis Georgetown est classée au patrimoine mondial de l’Unesco (d’après moi, ça ressemble aux Canaries, le côté joli des Canaries bien sûr, pas la côte bétonnée…).

La particularité de la Malaisie c’est que si ses habitants s’appellent les Malaisiens, ils ne sont pas tous malais. La population de la Malaisie est composée de Malais, de Chinois et d’Indiens (principalement). Il y a fort fort longtemps, la péninsule était située idéalement sur la route maritime empruntée par les navires marchands entre l’Asie du sud-est et l’Inde. Evidemment, l’endroit a également attiré les colonisateurs de tous poils et c’est donc devenu un de ces coins de la planète où cohabitent et se mêlent des gens d’ethnies différentes, de religions différentes, de traditions différentes, le tout dans un délire de couleurs, d’odeurs et de saveurs.

Bref, la Malaisie, c’est chouette.

Mais avant d’en arriver à cette constatation, revenons un peu à mes premiers pas malaisiens (alors, une bonne fois pour toutes, malaisien, c’est l’adjectif qui caractérise l’appartenance à la Malaisie, et malais, c’est l’adjectif qui définit une personne appartenant au groupe ethnique malais).

Après un voyage terrifiant en avion et avoir poireauté pas loin d’une bonne heure à la douane, j’ai soudainement réalisé que je venais d’atterrir en pays musulman : les douanières portent toutes le voile. La mienne est sympa, elle ne pose pas son tampon en plein milieu d’une nouvelle page mais elle le colle sur une page déjà bien entamée… merci ! Je réalise en même temps qu’il va falloir se mettre au bahasa melayu, la langue malaisienne (pas de bol, je commençais juste à maîtriser le kop koon kâââ !). Histoire de dire « Bonjour » et « Merci » correctement.

Pour arriver en ville, facile, je prends le bus 401 (ça, c’est la guesthouse qui me l’a dit). Et ultra facile, je dois descendre dans la rue Carnavon. Mouais… Sauf que je ne comprends rien aux arrêts, que le bus s’arrête parfois quand y a pas d’arrêt et ne s’arrête pas quand il y en a, qu’il n’y a rien de chez absolument rien d’inscrit sur les fameux arrêts et que je vais mettre près d’une demi-heure à comprendre que le plan qui est affiché dans le bus n’est en fait que la longue liste des rues que le bus emprunte et non la liste des arrêts. Pour ne pas gâcher le plaisir, il fait bien chaud, le bus est bondé et un petit papi va finir par tomber dans les pommes et s’écrouler dans les bras d’un Allemand qui passait par là. Aussitôt, branle-bas de combat, une dame se lève pour qu’on installe le papi à sa place et deux autres lui collent quelques claques et lui mettent quelques gouttes d’huile essentielle de perlimpimpin sous le nez. Papi finit par revenir à lui mais clairement, ça va pas fort. Sa tête dodeline de droite à gauche et il est tout blanc. Mais tout ça ne perturbe pas le moins du monde le chauffeur qui continue à rouler à tombeau ouvert. Bref, je finis quand même par descendre dans la bonne rue et par trouver ma guesthouse alors que de gros nuages noirs bien menaçants sont en train de s’amonceler au-dessus de ma tête. D’ailleurs, il tarde pas à se mettre à pleuvoir et la rue se transforme en torrent.

Mais rien ne m’arrête quand j’ai faim alors c’est sûrement pas ce mini-déluge qui va m’empêcher d’aller découvrir la mondialement connue (paraît-il…) street food de Penang. Au bout de la rue se sont installés des stalls, des stands de street food avec des tables et des chaises. L’idée c’est de trouver une table (ou juste un tabouret) et de commander ce qu’on veut aux différents stands. Alors je me laisse guider par l’odeur et je tente un char kway teoh, des nouilles plates sautées avec des fruits de mer et un peu d’œuf, le tout arrosé d’un somptueux jus de fruit de la passion… rien à dire, la street food de Penang, ça vaut son pesant de cacahuètes et en plus, ça coûte une poignée de kopecks.

Le lendemain matin, le soleil est revenu, il fait donc 40°C à l’ombre dès 10h du matin (oui, l’équateur n’est plus très loin). Je pars donc gaillardement faire un tour de la ville qui n’est pas si grande. Alors, où peut-on voir en moins d’une heure une mosquée, un temple confucéen, un temple bouddhique et la plus vieille église anglicane d’Asie du sud-est ? Ah bah oui. C’est ici. C’est d’ailleurs ce qui fait tout le charme de la Malaisie en général et de Penang en particulier. Et dans la rue, c’est pareil. Des Indiennes en sari, des femmes en abaya, des Chinoises en short, des trishaws (la version locale du cyclopousse), des colliers de jasmin, de l’encens qui brûle devant des dragons, le muezzin qui se met à chanter et les cloches qui sonnent à midi. Sacré mélange !

Et partout, des stalls. Des nouilles, du riz, des crevettes séchées, des raviolis, des montagnes de fruits… ouh là là ! mais comment se fait-il que personne ne m’ait parlé de la Malaisie plus tôt ? C’est un peu le paradis ici ! Le paradis… ou l’enfer à vrai dire. Parce que la chaleur devient vite un véritable problème : je suis à 2 doigts de faire cuire un œuf au plat sur ma tête. Du coup, après avoir poussé la balade jusque sur les docks où sont historiquement installés les clans chinois, c’est rapatriement à la guesthouse pour se coller contre le ventilateur (oui, la clim, ça coûte trop cher, on ne la met que la nuit et de toute façon, elle ne marche pas…). Et on prend son courage à 2 mains pour aller jusqu’au 7-Eleven chercher une bouteille d’eau glacée toutes les 30 minutes. Et encore, il paraît que dans un mois il fera encore bien plus chaud. Je veux pas le savoir, je ne serai plus là, là, j’ai juste l’impression de me liquéfier à vue d’œil…

Le lendemain, je reprends mon exploration des petites ruelles bien sympathiques de Penang mais avec un thème : aujourd’hui, c’est street art chasse aux trésors. Je suis pas vraiment ce qu’on pourrait appeler une fan de street art mais ça change un peu alors je pars d’un pas vif, ma carte dans une main et mon appareil photo dans l’autre. Bon, le pas vif, ça dure à peu près 10 minutes. Après, je cherche surtout l’ombre… Mais pour la partie street art, c’est un succès ! Il y a plein de petits dessins (et parfois des grands) qui habillent les murs de la ville. Des fois, ce sont des structures métalliques rigolotes, un peu genre BD. En tout cas, c’est très sympa. Au hasard de mes déambulations, je passe devant le Eastern & Oriental Hotel, LE palace de la ville (… comme le hasard fait bien les choses…), dans lequel ont séjourné Joseph Conrad, Orson Welles ou Charlie Chaplin. Du coup, sans hésiter, je pousse la porte (enfin… le groom me l’ouvre, évidemment) et je vais faire un tour au bar admirer la vue sur la baie de Georgetown… Pas mal !

Une fois que j’ai bien froid (c’est drôle comme il faut toujours qu’ils poussent la clim à fond dans les pays où on crève de chaud), je repars dans la fournaise (on ne s’étonnera donc pas que je sois super enrhumée) achever ma mission street art. Chaque coin de rue est prétexte à un petit rafraîchissement : une glace maison par-ci, un thé glacé par-là… jusqu’au soir où je termine sur un wan tan mee, une bonne soupe brûlante avec des raviolis qui flottent dedans. Bon, de toute façon quand t’as chaud, t’as chaud, c’est pas une petite soupe qui va changer grand-chose.

Bref, Penang c’était fort joli et fort agréable. Avec 10 degrés en moins, ça aurait été parfait (bah si, je me plains un peu quand même). Malheureusement, l’horloge tourne, c’est déjà l’heure de repartir et là, changement de décor complet parce que demain, je vais à… Kuala Lumpur !!

Je sais pas vous mais moi, rien que quand on dit « Kuala Lumpur », je trouve ça fascinant… Rendez-vous demain, donc !

Photos ici.