Procrastination : tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions.
Bon alors là, j’ai pas « remis au lendemain ». J’ai purement et simplement ignoré ce blog depuis 5 mois. J’ai rien fait. Rien écrit. Rien. Nada. Que pouic, que tchi, peau de balle !
Vous avez été gentils. Vous m’avez trouvé des excuses. Vous m’avez dit des trucs comme : « Oh ma pauvre… c’est vrai que dans ta grotte, t’as pas de connexion internet… » Ou encore : « Rholala… mais tu bosses tout le temps, c’est normal que t’aies pas le temps d’écrire sur le blog… » Vous êtes gentils.
La vérité, c’est que je suis une grosse feignasse, oui. Certes, je bosse et certes, le haut débit n’est pas encore câblé au fin fond de la brousse mais la vérité c’est que j’ai tout de même réussi à glandouiller tous les dimanches que Dieu fait et que les trois derniers mois, bah… j’étais pas du tout au fin fond de la brousse. Mais je vous ai sciemment laissé dans le doute histoire de ne pas vous laisser me mettre la pression.
Mouahahahaha ! (oui, je suis un peu démoniaque aussi mais ça, c’est une autre histoire…)
Alors pour rattraper le temps perdu, je vous fais un petit rappel des faits.
Je vous ai quittés alors que je faisais des pâtisseries à tour de bras à Lubumbashi en attendant de retourner monter un hôpital-tente en brousse. Ça a duré 3 semaines tout de même. Ça m’a laissé le temps de faire une blague culinaire : j’ai fait manger des congolais à des Congolais. Ouais… on n’est pas payé cher mais qu’est-ce qu’on rigole comme dirait l’autre !! Bref, je suis repartie à Lwamba où j’ai mené une campagne de recrutement en 10 jours tambour battant. Et puis je suis rentrée. A Paris. Cette fois, c’était fini. Mais pas vraiment non plus. Parce qu’entre temps, mes nouveaux amis MSF et moi, on avait convenu que j’allais y revenir au Congo. Bah oui, quand on aime… Alors ils m’ont laissé faire le plein de fromages, charcuteries, croissants au beurre et autres chocolats pendant 5 semaines et j’y suis retournée. Sauf que cette fois, fini le générateur qui ne fonctionne que jusqu’à 22h et les douches au sceau ! Cette fois, j’ai eu un vrai lit dans une vraie chambre et même une vraie salle de bain rien que pour moi avec de l’eau chaude qui sortait d’un robinet. Cette fois c’était luxe, calme et volupté. Cette fois, j’étais l’administratrice de la base arrière à Lubumbashi. Et qui dit Lubumbashi dit autres expats, sorties, restos, tournois de ping-pong, alcool qui coule à flot et donc, vous l’aurez compris, absolument pas de le temps de vous tenir informés de la dégénérescence chronique de mon foie et de mes neurones… Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après 3 mois, je me suis rapatriée. Il était temps, c’était Noël. C’était il y a 3 semaines.
Bon. Maintenant que les choses sont claires entre nous, je voulais simplement vous dire que j’ai décidé de ne pas laisser mourir ce petit blog. Que j’ai une tonne d’histoires rocambolesques et truculentes en réserve et que si vous êtes sages, vous allez pouvoir lire tout ça au cours des prochaines semaines. Parce que tout de même, quand quelqu’un que je vois deux fois l’an me glisse discrètement à l’oreille en fin de repas : « Et… dis donc, si t’as un peu l’temps, tu pourras continuer ton blog ? Parce que moi j’aime bien te lire… », bah… je culpabilise. Si, un petit peu quand même. Et que du coup, j’ai promis de faire une bonne mise à jour avant mon prochain départ. Dans 15 jours. Va pas falloir trop procrastiner ce coup-ci…
PS : je sais que c’est pas très clair mais ça veut dire que les nouvelles histoires rigolotes sont publiées avec leurs « vraies » dates. Si vous voulez les lire, faut donc revenir en arrière…