PCT Day 29 : De plus en plus fort !!!

du Mile 412 au Acton KOA (mile 444)

Aujourd’hui, on avait prévu 24 miles. 24 miles, c’est déjà pas mal. Et bah Mesdames et Messieurs, sous vos yeux ébahis (et les miens d’ailleurs), sachez qu’aujourd’hui, on a fait… 32 miles !!! Laissez moi vous dire que c’est pas près de’arriver de nouveau…

Tout avait plutôt bien commencé ce matin. On avait rejoint la Fire Station en à 6 miles du camp en à peine plus de 2 heures et on avait fait une bonne pause pendant 1 heure là bas. Y avait un registre dans lequel Emily et Urs avaient laissé des petits mots la veille pour nous en nous disant entre autre de nous grouiller pour les rattraper. Ensuite, on avait devant nous 17 miles sans eau et au bout des 17 miles, la Ranger Station où on devait s’arrêter. Faut croire qu’on était en pleine forme parce qu’on est arrivés à la Ranger Station à 16h30. 24 miles avalés en 9 heures et en prenant son temps, c’était déjà un bon score. Bon, à la Ranger Station, y avait un vent à décorner les boeufs (ce qui, franchement, pour le camping, n’est pas top…) et en plus, on apprend que toute notre petite famille n’est qu’à 8 miles d’ici, au Acton KOA. On se dit, qu’on va jamais pouvoir faire 8 miles de plus, que faut pas pousser le bouchon Maurice et qu’on va comencer par se reposer un peu puis qu’on verra si on avance encore un peu.

Pendant qu’on mange et qu’on boit, je discute avec Thomas, un autre Français qui a fait 50 miles la veille… 50 miles… oui, parce que tu comprends 50 miles, ça fait 80 kilomètres, c’est un compte rond. Si tu t’arrêtes avant, ça fait pas un compte rond. Moi, je comprends pas, évidemment. Mais quand je raconte ça aux copains, leur fierté en prend un coup et subitement, on est partis pour faire les 8 iles jusqu’au Acton KOA… Des fois, faut vraiment que j’apprenne à me taire…

Du coup, c’est en courant qu’on fait ces 8 derniers miles. Littéralement en courant. Ca nous prend à peine 2 heures et on n’a même pas besoin de sortir les frontales. Autant vous dire qu’on arrive triomphants, shootés à l’adrénaline et qu’on avale 2 bières chacun avant d’avoir le temps de reprendre notre souffle. Le monsieur qui gère le camping vient me tapoter sur l’épaule : « Hey… you’re way too happy right now but when you’ll cool down, come to me for registration ! » Et il a bien raison, je suis euphorique. Mais nos copains campent en fait juste après le camping (y a pas de petites économies) alors je suis jamais retournée voir le gentil monsieur.

J’ai monté ma tente dans le noir après qu’on se soit tous sauté dans les bras, trop heureux de s’être retrouvés et allongée sur mon matelas gonflable, je n’ai plus qu’une chose à dire : j’ai tellement mal partout que je sais pas comment je vais survivre demain… mais il n’y a nulle part ailleurs au monde où je voudrais être…

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