de Weed à Ashland (mile 1716) en essayant de passer par Seiad Valley (mile 1653)
Quand les dieux du trail ne te veulent pas, ils ne te veulent pas…
Ce matin on traîne un peu avant de quitter le motel. On veut rejoindre Seiad Valley en stop et on en a pour un bon moment. On espère pas arriver trop tard et pouvoir faire quelques miles dès ce soir.
Mais on commence par aller boire un café et en discutant avec une section hiker, on apprend qu’il y a un bus qui nous amènerait à Yreka, la première étape de notre périple.
Le bus passe vers 12h30, on a donc un peu de tmps à tuer et on en profite pour faire quelques courses de dernière minute.
Dans le bus, on rencontre un autre hiker qui est en train de zapper cette section aussi à cause de la neige et on échange quelques infos.
Arrivés à Yreka, on se pose au bord de la route direction Seiad Valley et on réalise vite qu’on va galérer : il y a très peu de traffic, on est en plein cagnard et personne ne fait même mine de s’arrêter… L’humeur de Spider s’assombrit de minute en minute. Au bout de 45 minutes, une voiture s’arrête. C’est un grand-père et son petit-fils. « Vous savez ce que m’a dit mon petit-fils ? » dit le papi. « Il a dit que vous étiez mignonne et qu’on devrait vous aider alors je me suis arrêté ! »
Papi nous dépose quelques kilomètres plus loin, à une intersection au beau milieu de nulle part. Y a pas un demi centimètre carré d’ombre et surtout, y a pas une voiture. Enfin… y a pas une voiture qui va vers Seiad Valley. Par contre, y a quelques voitures qui passent dans l’autre sens. Et l’autre sens… c’est Ashland, à 30 miles de là. Spider fait maintenant carrément la tronche et on manque de justesse de se faire écraser par un camion transportant des troncs d’arbre. J’ai beau essayé d’y mettre de la bonne volonté, trop c’est trop. Au bout d’un moment, on change de côté de la route. Tant pis pour le trail pour cette semaine, on va aller à Ashland et s’offrir des vacances.
On marche un peu le long de la route et une dizaine de minutes plus tard, une voiture s’arrête et James nous emmène jusqu’à Ashland. Il nous dépose même devant une brasserie où on se pose quelques instants histoire de manger un morceau et passer quelques coups de fil pour se trouver un endroit où dormir.
Une fois qu’on a posé nos sacs, on retourne en ville faire quelques courses pour la soirée : snacks, bière et crème glacée, et on s’installe devant la télé pour regarder un dvd devant lequel je m’endors.
Demain, on ira louer une voiture et on partira vers la côte. Road trip time !