PCT Day 115 : Tiens, y a une biche là !

du Mile 2405 au Mile 2427

Il a fait bien froid toute la nuit et j’ai à peine sorti ma tête de mon sac de couchage. Au réveil, le sol de ma tente est mouillé. J’essaye de la faire sécher le temps de prendre mon petit-déj et de ranger mes affaires mais peine perdue. Il fait trop froid pour rester assises à attendre, je ferai ça plus tard.

On se met d’accord pour faire 22 miles aujourd’hui. On part donc pour une journée très… Washington. Monter, descendre, remonter, redescendre, reremonter, reredescendre… Les vues sont toujours superbes, ça en deviendrait presque monotone. Je me perds dans mes pensées et me mets en mode pilote automatique sur fond de musique, un écouteur dans une oreille. De temps en temps, mon regard est capté par un truc qui bouge : ici une souris, là un Bambi…

On fait une pause déj au bord d’un lac avec une vue superbe et on croise un autre hiker qui vient de… Holland, Michigan ! Lucie et moi commençons à nous demander si y a un complot mondial ou si vraiment, le Michigan n’est pas le centre du monde…

L’après-midi est dans le même style et je commence à trouver tout ça un peu longuet. Mon humeur se dégrade franchement quand on arrive au campsite repéré et qu’il est déjà occupé ! Neo est là aussi, dans la même situation que nous. Je refuse tout net de faire 3 miles de plus pour arriver au suivant. On est sur une pente qui domine un grand lac et on décide de descendre s’installer sur la berge. La descente est très raide et j’essaye de en pas penser qu’il faudra remonter tout ça le lendemain. Mais l’emplacement en vaut la peine : on est seuls au monde avec une petite plage privée qui nous permet de faire un brin de toilette. Seuls au monde ou presque ! Une biche pas farouche du tout tourne autour de notre camp en mangeant des fougères.

Alors qu’on finit de dîner, un autre hiker fait son apparition et nous demande s’il peut s’installer avec nous. Il est Sobo et rit tout le temps. Le sol est vraiment dur et il a du mal à monter sa tente. Problème qui ne s’arrange pas quand je trébuche sur une de ses sardines et que tout s’effondre. Je me confonds en excuse mais le pauvre galère va dormir à moitié enseveli sous sa toile…

Cette nuit, on range bien nos chaussures et nos bâtons : les cerfs sont très attirés par le sel de notre transpiration et on ne veut pas que notre nouvelle copine grignote notre matériel.

 

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