De l’art d’être une voyageuse…

… ou comment quitter sa salle de bains plus de 15 jours et ne pas se transformer en camionneuse ou pire… en camionneur.

Il est un sujet que je n’ai pas abordé jusqu’ici et qui n’intéressera probablement que 50% d’entre vous mais pour les 50% que ça intéresse, croyez-moi, ça les intéresse au plus haut point.

Comment fait-on pour conserver un minimum de féminité quand on a accès à un miroir et à un éclairage correct dudit miroir qu’au mieux une fois par mois ? Comment fait-on quand on a fini son tube de crème pour le visage préféré (celui qui fait qu’on ne brille pas trop sur les photos) et qu’il est hautement improbable d’en retrouver un avant plusieurs mois ? Comment fait-on pour conserver un niveau d’épilation jambiesque tolérable pour se balader en short pendant 1 mois d’affilée ? Ha ha ! Bonnes questions, n’est-ce pas ?

Non pas que je sois une maniaque du soin esthétique au quotidien mais dans mon ancienne vie, y avait toujours une lime à ongles dans mon sac à mains et un tube de mascara sur l’étagère à côté de ma brosse à dents. Bon, le mascara, j’ai laissé tomber depuis le début (mais j’en ai quand même un mini juste « au cas où »… quoi ? on sait jamais ! je pourrais être invitée à une soirée Ferrero Rocher !). Mais les ongles, c’était un vrai problème. Si. Un vrai. Au début, j’avais décidé de les couper bien court pour que ça reste propre. Le problème, c’est que sans vernis dessus, je me mange les ongles. C’est moche mais c’est comme ça. Alors comme j’avais emporté du vernis (et du dissolvant, oui, je suis prévoyante), j’ai recommencé mes manucures hebdomadaires. Bon, c’est pas toujours du haut niveau mais ça permet de garder des mains qui ne ressemblent pas à des boudins et ça m’évite de grignoter des œufs de ténia… (beurk !)

Plus prosaïquement, je me suis retrouvée dubitative en Chine quand, à court de shampoing, je suis restée plantée devant le rayon où pas une étiquette n’était déchiffrable pendant 15 minutes avant de finir par demander à la vendeuse si toutes ces bouteilles étaient bien du shampoing, le tout à grand renfort de mimes grotesques (t’as déjà mimé « Est-ce que ce truc est bien du shampoing ? »).

J’ai également bien ramé pour trouver du déodorant. Faut savoir que si les Asiatiques transpirent, ils ne sont pas comme nous, ils ne sentent pas le fennec fermenté à la fin de la journée. Du coup, trouver du déo relève un peu du parcours du combattant et vaut mieux en acheter quand t’en trouves plutôt qu’attendre de se retrouver à court. Cela étant dit, Nivea, Dove et leurs petits copains font des efforts désespérés de marketing pour conquérir ces nouveaux utilisateurs (t’imagines ? 1 milliard et demi de Chinois qui se mettent à utiliser du déo quotidiennement ? C’est l’explosion du marché !) et dans la plupart des endroits touristiques, tu finis bien par trouver ton bonheur quelque part.

Quant à la crème hydratante-matifiante-antiUV- pas-grasse-qui-pue-pas, je suis futée, j’en avais pris 3 tubes en partant.

Mais passons au sujet qui m’a fait écrire ce post : l’épilation.

Je le savais déjà mais je constate clairement que les coutumes en matière pilifère varient en fonction des pays. Bon, déjà, en Asie, les femmes ne sont pas bien poilues. Et si elles le sont, ça les empêche pas de porter un minishort et des talons de 12 avec de longs poils bruns sur leurs gambettes bien blanches. Les goûts et les couleurs… OK, mais moi, j’adhère pas. J’ai donc essayé de conserver mes habitudes en la matière à savoir me tartiner régulièrement les tibias de cire chaude. La cire, c’est jamais que du caramel en fait. Alors n’importe où au monde, trouver une casserole, un peu d’eau et du sucre, c’est pas bien compliqué. Ne vous méprenez pas, je ne fabrique pas moi-même ma propre cire et de toute façon j’ai jamais été foutue de pas m’en coller partout. J’ai donc testé pour vous les salons de beauté locaux. Ça me permet de faire une étude sociologique en même temps.

En Inde d’abord où le waxing ne se pratique que sur les touristes puisque les indiennes portent des jupes longues et des hauts à manches et donc ne s’épilent que les sourcils à la technique dite « du fil » (elles coincent un fil entre leurs dents et se le passent sur le visage ce qui arrache tout duvet disgracieux). Résultat plutôt satisfaisant.

Puis, au Vietnam. Là, j’ai compris que les Asiatiques ne pratiquent jamais le waxing et que les filles qui sont censées le faire dans les salons sont en réalité des masseuses et que personne ne leur a expliqué comment faut faire… Elles n’allument pas la lumière, elles ne savent pas faire chauffer la cire et du coup, je me suis retrouvée brûlée et avec des jambes avec une barbe de 3 jours… Résultat plutôt médiocre.

Mais j’ai retenté ma chance au Cambodge. Ce coup-ci, je me suis dit que j’allais choisir un salon haut-de-gamme, qu’avec un peu de chance, en y mettant le prix, le service serait au niveau. Malgré un équipement bien plus moderne et toute la bonne volonté de la masseuse, là encore, le résultat a encore été loin d’être correct (elle a juste pas pensé qu’il fallait aussi regarder derrière les mollets…).

Et pour finir, hier, j’ai testé le waxing made in Laos. Encore pire que les autres, j’ai fini par prendre la spatule et le pot de cire moi-même et montrer à la masseuse comment fallait faire… Et aussi aux autres masseurs du salon qui ont fini par venir voir comment ça se passait. Mais le matériel était vraiment pourri et la cire pas assez chaude. On a abandonné en cours de route.

J’aurais pu résoudre le problème en me faisant épiler les jambes au laser avant de partir mais faut croire que j’avais d’autres priorités. Ce qui est surprenant, c’est que trouver un salon qui annonce « waxing », c’est franchement pas compliqué. Tous les salons de massage le font et y en a partout. A tous les prix. Et même si les locales ne pratiquent pas la technique sur elles-mêmes, on peut se dire que vu le nombre de touristes qui passent, elles devraient avoir acquis un minimum de savoir-faire. Et bah non. Je me dit donc que potentiellement, y a un sacré business à faire en ouvrant une école d’esthéticiennes dans le coin.

Bref, pas facile tous les jours la vie de voyageuse ! Mais comme de toute façon, il n’est pas envisageable de porter un pantalon vu qu’il fait 35°C dès 9h le matin… je n’abandonne pas (hé ho, non mais y a un minimum quand même !), je donne de ma personne, je persévère…

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