La pluie s’est arrêtée. Temporairement. J’en profite donc pour filer à Malacca. Enfin… filer, ça a beau être un très beau et très confortable bus, ça reste un bus en Asie, ça n’envoie pas non plus de la buchette. Toujours est-il que je débarque à Malacca en début d’après-midi, sous un soleil de plomb.
Qu’allait-elle donc faire à Malacca la p’tite dame ? Et bien, doucement mais sûrement, je me rapproche de la fin de la partie asiatique, justement, de mon périple et dans 4 jours, il faudra être à Singapour, parée au décollage pour un tout nouveau continent. En attendant, je flâne dans les jolies rues de Malacca.
Malacca a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco elle aussi mais c’est encore plus joli que Penang. La ville est un ancien port au carrefour des routes maritimes reliant l’océan Indien à la mer de Chine. Depuis le XIVème siècle, elle a vu débarquer successivement des Indiens, des Arabes, des Portugais, des Hollandais et des Anglais, ce qui en fait une des villes les plus multiculturelles du pays. Du coup, il reste quelques édifices du temps des colonies qui lui donnent un charme certain.
Mais soyons honnêtes, à Malacca, j’ai pas fait grand-chose. Certes, je me suis baladée dans le Chinatown local, au milieu des édifices rouges du quartier hollandais et entre les temples hindous de Little India mais à Malacca, j’ai surtout passé du temps à essayer de ne pas trop me déshydrater sous les pales bienfaitrices de mon ventilateur… J’avais posé mon paquetage à la Jalan Jalan Guest House (à chaudement recommander) et j’y ai rencontré des gens fort sympathiques avec lesquels j’ai joué aux cartes, papoté, bu des thés glacés, regardé tomber la pluie (oui, un peu quand même) et fait la vaisselle dans un temple sikh (ce qui arrive quand tu vas manger dans un temple sikh où, certes, le repas est gracieusement offert par la maison, mais ta vaisselle, tu crois quand même pas qu’on va te la faire). Bref, un peu de chilling out avant de reprendre l’aventure de plus belle.
Alors, après 2 jours à jouer les mollusques et un dernier laksa (clairement une des meilleures soupes de nouilles que j’ai mangées depuis 6 mois et croyez-moi, je commence à m’y connaître…), j’ai repris le bus une dernière fois pour faire mes adieux à l’Asie, direction la scintillante Singapour.
Photos ici.