590kms parcourus et une petite vingtaine d’heures de bus… (easy !)
Prix d’un lit dans un dortoir : 30 ringgits (soit 7€) à Kuala Lumpur et plutôt 20 (soit 5€) ailleurs
Prix d’un repas : 3 ou 4 ringgits (soit 1€) dans la rue, facilement le double ou le triple ailleurs
Prix d’un McDo : ouiiiii ! un McDo ! 15 ringgit (soit 3,5€) le Big Mac !
Prix d’une bouteille d’eau : 1 ringgit (0,25€)
* ces données ne concernent évidemment pas Singapour où tout coûte les yeux de la tête. Pour info, une nuit en dortoir à Singap, c’est plutôt 14 dollars singapouriens (soit 8,5€).*
Ce qui va me manquer : les orages monumentaux qui roulent entre les buildings de Kuala Lumpur, le street art en fer forgé de Penang, les Petronas Tower, sauter dans les flaques en tongs, acheter du jasmin autour des temples indiens, boire un thé au sommet du Marina Bay Sands en tongs, manger un baba laksa et se prendre une bonne suée, tousser dans la fumée de l’encens des temples chinois, boire un jus de canne à sucre bien citronné, les petites rues tranquilles de Malacca, les bus tout confort qui partent à l’heure et qui arrivent presqu’à l’heure, les food courts blindés de monde et où on a envie de tout manger.
Ce que je ne vais pas regretter : … bah rien ! Je ne suis vraiment pas restée assez longtemps pour avoir le temps de ne pas aimer quoi que ce soit. Même si, OK, Kuala Lumpur, c’est pas non plus la ville de ma vie…
La phrase qu’il fallait retenir : Tetapi apa yang lembu suci ini di lobi masjid saya? Miss lebih daripada dia makan popia saya … (Mais que fait cette vache sacrée dans le hall de ma mosquée ? Mnquerait plus qu’elle mange mes rouleaux de printemps…)
Alors… la Malaisie !
Au début, la Malaisie, c’était juste parce que c’était sur le trajet entre Bangkok et Singapour et que je voulais aller voir de mes propres yeux les tours Petronas mais j’avais vraiment aucune idée de ce qui se cachait là-dessous. Et au final, j’ai bien regretté de ne pas y avoir consacré plus de temps. Une grosse semaine, c’est un peu court jeune homme !
D’abord, le plus surprenant, ça a été de retrouver des Indiens. Des Indiens d’Inde je précise. Ca m’a même fait plaisir dis donc ! Et puis de voir les 3 communautés qui composent la Malaisie (les Malais, les Chinois et les Indiens) avec toutes leurs différences, vivre aussi paisiblement les unes avec les autres. En apparence, du moins. Parce que je ne suis pas naïve, je me doute bien que ça n’est pas aussi simple que ça. Mais tout de même. Passer dans la même rue devant un temple taoïste, un temple hindou et une mosquée et voir que chacun vaque à ses occupations sans se soucier de ce que font les autres… ça rassure sur la capacité des Hommes à être tolérants.
La deuxième très bonne surprise, ça été la bouffe. Alors là… j’ai élu le laksa, plat préféré du voyage. Faut dire qu’en mélangeant les cuisines indiennes, chinoises et thaïes, ils pouvaient pas beaucoup se tromper non plus. Mais vraiment, ça a été un festival de bons petits plats et de jus de fruit de la passion fraîchement pressé. Sans parler des food courts les mieux achalandés de toute l’Asie où je me suis offert des goûters de sushis et tout
un tas de soupes au contenu plus ou moins identifié mais toujours délicieux.
un tas de soupes au contenu plus ou moins identifié mais toujours délicieux.
Et enfin, la troisième bonne surprise, ça a été les paysages. Je n’en ai malheureusement pas vu beaucoup (pas assez en tout cas). Et j’aurais vraiment aimé voir ce qui se cachait de l’autre côté des forêts de palmiers (qui ont envahi tout le centre du pays). En attendant, les anciennes cités coloniales ont gardé un certain cachet et il fait vraiment bon traîner ses tongs le long des petites ruelles où s’alignent les maisons colorées.
Et puis j’y ai rencontré des gens très sympas, j’y ai vu des orages somptueux, y avait pas trop de moustiques, les Malaisiens étaient avenants et n’essayaient pas d’arnaquer le premier touriste venu, bref, un enchantement … et les plus belles marchandises de ce côté du Jourdan en vente aujourd’hui, profitez-en !
Côté Singapour, ça a été la bonne transition. La bonne transition avant de retrouver le monde occidental en Australie. C’était même sûrement un peu trop. Trop propre, trop net, trop poli, trop sécurisé, trop luxe, trop tout… A croire qu’ils ont oublié leur côté asiatique-bordélique. Mais faut avouer qu’après tout ce temps, ça faisait du bien aussi. Parce que, oui, avouons-le, j’ai beau pavaner dans mes fringues qui ne ressemblent à rien et avec mes tongs rapiécées, je sais toujours apprécier la coupe d’un imper Burberry… Singapour, pour y travailler quelque temps, pourquoi pas. Tu peux partir en week-end en Thaïlande, profiter du meilleur de la cuisine asiatique, te faire une après-midi spa dans des hôtels luxueux… ça peut s’envisager. Pour y vivre toute une vie… peut-être pas.
Bref, revenons à la Malaisie, ça a été une vraie découverte et ça m’a laissé un goût de reviens-y. Alors, juste pour le plaisir, retournons-y 5 minutes… (et en plus, ils ont de la vraiment bonne musique… que demande le peuple ?)