Complètement à l’Est…

Dans cette nouvelle vie que j’ai adoptée, je ne suis jamais « à la maison ». Enfin, si, chaque fois que je change d’endroit, c’est comme si j’avais une nouvelle maison. J’ai une capacité d’adaptation qui frôle le caméléonisme.. Mais du coup, je ne passe plus beaucoup de temps en France. On est fin juillet et depuis le début de l’année j’ai dû passer à peine un mois au pays du camembert de Molière…

Alors c’est super parce que je découvre tous ces nouveaux pays, ces nouvelles cultures, ces nouvelles personnes qui deviennent parfois des amis mais clairement, quand on me dit : « Ah c’est génial ! Tu connais le Congo ! », je rigole doucement. Je connais le Congo comme je connais Bordeaux. J’y suis passée quelques fois, j’y ai une flopée de souvenirs mais je ne connais pas Bordeaux. Ni le Congo. Parce que, breaking news, aller dans un pays pour y travailler c’est loin mais alors vraiment très loin d’être la même chose que d’y aller pour voyager. Oui on tisse de vrais liens avec des gens qui vivent là. Oui on s’y crée une routine, on y apprend plus de choses qu’on ne ferait si on était simple touriste et oui on se sent « à la maison ». Mais on n’est pas libre de ses mouvements (reminder : je travaille pour Médecins Sans Frontières, je vais donc dans des endroits où la sécurité est parfois une préoccupation bien réelle et où je suis tenue de suivre certaines règles. Ce n’est évidemment pas le cas de tous les expatriés du monde, heureusement…) et l’air de rien… on y bosse ! On n’a donc pas tout le temps du monde pour flâner le nez en l’air sur les marchés, aller visiter les musées et les sites archéologiques et profiter des plages de sable blanc… Alors, quand je suis en vacances (enfin… quand je ne travaille pas), bah… j’ai toujours envie de voyager !

Mais c’est vrai que les destinations exotiques sont un peu redescendues dans le classement de ma bucket-list. A la prochaine Jordanie, Argentine, Myanmar ! Welcome Norvège, Pays Baltes, Bulgarie ! Oui c’est-à-dire que j’ai eu ma dose de soleil et chaleur pour 2016. Là, j’ai envie de forêts, écharpes et roulés à la cannelle… Du coup, pour ce premier voyage de l’été (oups, j’ai vendu la mèche, il y en aura évidemment plusieurs…), j’ai choisi… l’Estonie !!

Alors d’abord l’Estonie, c’est où ? Très facile, l’Estonie, c’est là.

Et pourquoi ça l’Estonie ? Tout simplement parce que personne n’y va. Je passe ma vie à voir des gens, à parler à des gens, à vivre avec des gens. Quand c’est les vacances, j’ai envie de calme luxe et volupté et de solitude. Et puis aussi parce qu’en Estonie, y a des grands espaces. Des forêts, des plages, des centaines de kilomètres de paysage où tu peux laisser ton regard se perdre à l’horizon. Quand tu passes ta vie derrière 4 murs, de temps en temps, t’as besoin que tes yeux se souviennent comment faire pour regarder « au loin ». Mais bon, je me suis quand même un peu renseignée avant. En Estonie, y a plein de choses à voir, à faire et à manger.

J’ai donc acheté un billet d’avion pour Tallinn (encore un bon point pour l’Estonie, pas besoin d’être milliardaire pour aller y faire un tour), j’ai calé ma mère sous mon bras et en avant Guingamp !

On a commencé par explorer l’aéroport d’Helsinki. Oui parce que pour aller à Tallinn, globalement, faut passer par Helsinki. Paris-Tallinn en direct, ça n’existe pas. En tout cas, ça n’existait pas cet été. Helsinki c’est sympa mais faut pas rester trop longtemps sous peine d’en ressortir ruiné. Du coup, on grimpe dans un petit coucou d’à peine 20 places qui traverse le bras de mer qui sépare les 2 pays en pas plus de 25 minutes et nous ici voici !

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Arrivées à destination, on récupère la voiture qu’on avait louée pour 10 jours. Oui parce que l’Estonie, c’est bien y a personne mais du coup, c’est pas blindé en transport en commun non plus. Et comme je n’avais pas l’intention de rester à Tallinn mais bien d’arpenter les sentiers perdus, il nous fallait un moyen de locomotion. On a donc jeté notre sac dans le coffre, allumé le GPS et 20 minutes plus tard, on s’est garé par une belle fin d’après-midi aux pieds des remparts de la vieille ville. On y a donc fait un petit tour au hasard des ruelles pavées et Tallinn s’est montrée sous son meilleur soleil couchant.

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Ne sachant pas trop à quoi s’attendre gastronomiquement parlant, on a demandé son avis à notre ami le Lonely Planet. Et bingo ! On a atterri dans un petit resto à moitié bio, vegan ou je-sais-pas-quoi où on a pu goûter à la bière de la maison et à tout un tas de petits trucs très très sympas et très très délicieux.

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Autant dire que pour une première impression, Tallinn a mis le paquet !

Le lendemain matin, on a taillé la route. Déjà ? Oui, déjà. On a bien prévu de passer un peu plus de temps dans la capitale estonienne plus tard mais j’avais bien trop soif de grands paysages pour m’attarder en ville. On a donc pris la route de Saaremaa, une jolie petite île à l’Ouest du pays. Sur la route, on ouvrait grand nos yeux, on nous avait dit qu’on pouvait voir des cigognes. La circulation n’est pas dense (on est seules…), on peut se démancher le cou pour regarder le ciel. Et tout à coup, au sommet d’un poteau électrique, les voilà ! Perchées sur leur nid-plateforme, deux cigognes surveillent leur territoire… Elles sont énormes ! Enfin… elles doivent avoir une taille de cigogne moyenne mais moi, c’était la première fois que j’en voyais et je les ai trouvées énormes. Soudain, l’une d’elles s’envole. Deux battements d’aile et elle se laisse planer jusqu’au champ voisin. Avec son long bec orange, elle fouille le sol. J’en aurais presque oublié de garder les mains sur le volant. Mais le long de cette route, on s’est vite aperçu que c’était la fête à la cigogne. Presque tous les poteaux électriques étaient coiffés d’un nid et les grosses bestioles ne semblaient pas du tout effrayées par les voitures qui passaient dessous. On a fini par arriver au bout de la route. Après, c’était la mer. Et pour atteindre Saaremaa, il fallait prendre le ferry. Il y avait un vent à décorner les bœufs mais c’était tellement bon de laisser ses yeux courir sur les vaguelettes jusqu’à l’horizon…

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Et enfin, on est arrivé à Kuressaare. C’était l’après-midi, c’était calme. On a repéré notre abri pour la nuit (une petite guesthouse en dehors de la ville) puis on est parti se balader. Ah Kuressaare… son château épiscopal, ses moulins à vent… et c’est tout ! C’est pas bien grand mais c’est joli. Y a des géraniums aux fenêtres, des chats qui se dorent au soleil et des gens qui se promènent doucement. Cerise sur le gâteau, on peut dîner dans un des moulins. Une soupe, une goulash (un goulash ?) emmitouflées dans des gros plaids sur la terrasse puis au lit !

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Le lendemain matin, le ciel était gris. La pluie du matin n’arrêtant pas le pèlerin, on retourne faire un petit tour en ville avant d’aller d’explorer les forêts alentours. Au beau milieu de la forêt, il paraît qu’il y a une tour d’observation. On s’était dit que ça se serait chouette de prendre un peu de hauteur et d’avoir un joli point de vue. Alors ni une, ni deux, on a suivi le petit sentier qui menait à la fameuse tour. Et là…

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… voilà voilà… Bon, on n’est pas des mauviettes puis ça faisait jamais que XX mètres de haut… Certes, on aurait dit que toute la structure allait s’envoler au premier coup de vent mais y avait pas de vent alors c’était pas grave… Enfin ça, c’est ce qu’on croyait quand on était au pied de la tour, à l’abri des arbres. Une fois là-haut, on avait un peu les genoux qui s’entrechoquaient. Parce qu’il faisait froid, évidemment. Eventuellement parce qu’il y avait du vent et qu’on sentait la tour bouger. Et que tout ça n’avait quand même l’air que d’un gigantesque château d’allumettes. Alors on a pris deux ou trois photos et on est redescendu fissa. On s’est baladé encore un peu et puis on a repris la route. Direction Parnü.

Parnü, c’est LA station balnéaire estonienne. Quand je préparais l’itinéraire, j’hésitais un peu parce que je me disais qu’il y aurait peut-être trop de monde… Mouahahahaha !! On y est arrivé en fin d’après-midi sous un ciel gris foncé. Alors certes, c’est une grosse ville par rapport à toute la campagne qu’on avait traversée jusqu’à maintenant mais pour la foule, faudra repasser. J’avais réservé un petit bungalow dans une auberge un peu en dehors du centre-ville. Sur le site internet, y avait marqué « Biker Friendly ». Je confirme. D’abord y avait plein de grosses motos rutilantes garées devant. Et dedans c’était plein de gros bikers norvégiens. Tendance vikings. Cheveux longs, moustaches et barbes incluses. Avec en extra, les bandanas, les gros tatouages et les gilets en cuir… Comme les bungalows étaient organisés un peu comme au camping, y avait des douches communes. Et fallait passer avec sa petite serviette devant les gros vikings qui boivent des bières sur leurs terrasses… rigolo.

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Dans le centre-ville, on s’est trouvé un petit resto de spécialités presque locales : blinis et saumon. Faut dire qu’on n’était pas très loin de la Russie. Et d’ailleurs, on sent bien qu’en dehors des centre-villes plutôt mignons, les amis russes ont eu une influence certaine dans le coin. Les banlieues architecturées soviétique sont légions. Mais pour le moment, on profitait de l’air du soir en sirotant une bière locale. Il faisait assez froid mais les restos ont la bonne idée de mettre des couvertures à disposition des clients qui souhaitent rester en terrasse. C’est qu’on est tout de même très au nord, le soleil ne se couche pas de bonne heure et c’est plutôt agréable de pouvoir profiter de la soirée dehors. Et puis, je le confesse, ça me faisait plaisir d’avoir froid…

Le lendemain matin, il faisait encore bien gris. Ça mettait assez bien en valeur l’architecture soviétique mentionnée plus haut… Mais la ville de Parnü regorge de choses à voir et comme on n’était quand même pas venues dans la première station balnéaire du pays pour rien, on est allé jusqu’à la plage. Le sable était magnifique. Blanc, fin, il s’étendait à perte de vue et glissait entre mes orteils à moitié frigorifiés. Mais ne faisant jamais les choses à moitié, je suis allée les mettre carrément dans la Baltique. Je crois d’ailleurs qu’ils y sont restés…

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Puis on a repris la route. Cette fois, direction Viljandi. En route, on a fait une petite balade dans les tourbières du coin. Les sentiers sont bien aménagés et c’est agréable de marcher sur les palettes de bois en entendant floc-floc sous ses pas.  Encore une fois, on est arrivé à Viljandi en fin d’après-midi. On a posé nos affaires dans notre petit bungalow (avec sauna intégré… mais on a jamais compris comment le mettre en route…) puis on est allé au supermarché du coin pour faire des courses. Aller au supermarché à l’étranger, c’est un peu comme ouvrir le frigo de quelqu’un. Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Ou si je peux éventuellement habiter chez toi. Là en l’occurrence, ça n’a pas été simple. De la lentille en veux-tu en voilà, de la mayonnaise à toutes les sauces (ou dans toutes les sauces) et pas un chat qui parle un mot d’anglais pour nous aider à comprendre ce qu’on était en train d’acheter pour le dîner… On s’est retrouvé avec des graines non identifiées (comestibles mais pas terribles) et du salami de provenance inconnue. Par contre, j’ai carrément fait la découverte du siècle : des barres de crème aromatisée et gélifiée enrobées de chocolat. Le tout emballé de façon individuelle et conservé au rayon frais. L’expérience prouvera effectivement que les garder plus de 3 heures dans la voiture n’était pas l’idée du siècle. Mais en attendant… une tuerie !

Au petit matin, on s’était mis en tête de trouver une laverie. Plus facile à dire qu’à faire… Pas de laverie à Viljandi. Y avait bien un pressing qui pouvait s’occuper de notre linge mais la dame ne voulait nous le rendre qu’à 14h et nous, à 14h, on comptait bien être loin d’ici. L’histoire dira qu’on aurait dû laisser notre baluchon au pressing mais prenons les choses dans l’ordre. Dans notre quête effrénée de la laverie parfaite (ou juste existante), nous étions passées à l’office de tourisme. Et nous y avions trouvé un petit itinéraire découverte de la ville qui avait l’air sympa et pas trop long. Comme on ne rappelait plus trop pourquoi on avait atterri à Viljandi, on s’est dit que ça serait une bonne idée. Et c’en était une ! Sauf qu’on n’avait pas super bien évalué ni les distances ni le temps passé dans les petits musées et autres boutiques d’artisanat mis sur notre chemin.

Moralité, à 14h, on revenait tout juste au centre-ville et on mourait de faim. Alors on s’est installé en terrasse (toujours) en face de la mairie pour déguster des petits plats avec de la citrouille, de la rhubarbe et tout un tas de graines magiques. Dé-li-cieux. Et pour ne rien gâcher, comme on était samedi, c’était jour de mariage et toutes les demi-heures sortait de la mairie un cortège festif avec mariée meringuée à souhait et moult tenues qui nous réjouissaient au plus haut point.

Lorsque le spectacle a eu l’air d’être terminé, on est remonté en voiture et on a quitté Viljandi pour aller découvrir le couvent de Kuremae. Sur la route, on a longé le lac Peipus. Le lac Peipus est le 5ème plus grand lac d’Europe et se déverse dans la rivière Narva qui sert de frontière entre l’Estonie et la Russie. Autant dire qu’on était maintenant complètement à l’Est. D’ailleurs, les gens ne parlaient même plus estonien ici mais russe. Le long du lac, il y avait plein de petits stands de SUITSUKALA (poisson fumé). Et quel meilleur souvenir à rapporter dans nos bagages qu’un petit morceau de poisson fumé à moitié russe… ?

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Une fois qu’on a quitté le lac, la route s’est mise à tournicoter dans la campagne. Et puis soudain, au sommet d’une colline, on l’a vu.

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Le couvent de Pühtitsa. Un des derniers couvents de l’Eglise Orthodoxe estonienne dans lequel vivent aujourd’hui 161 nonnes. Russes. Ne demandez pas pourquoi. Merci. Bien qu’on n’ait pas très bien compris le pourquoi du comment de ce couvent (y a une histoire de source sacrée quelque part), le couvent en lui-même est très impressionnant. Les nonnes sont toutes de noir vêtues. Y en a des jeunes, des vieilles, des très très vieilles. Beaucoup de femmes entraient dans l’église de laquelle s’échappaient des volutes d’encens et des chants religieux. Alors on a mis un foulard sur notre tête pour essayer de passer inaperçues et on est entrées. Il nous avait échappé un micro détail. Toutes les femmes étaient en jupe longue. Nous, en jean. Mais dans le tas, on a réussi à se faire oublier un moment. On a rien compris à l’office qui était en train de se dérouler (c’est pas qu’on soit des grandes adeptes des offices religieux de façon plus générale) mais le spectacle était amusant. Les gens se déplaçaient dans un grand ballet savamment orchestré pour aller embrasser les idoles, les livres et les mains des prêtres à barbes (qui doivent sûrement avoir un nom bien plus savant que « prêtres à barbes»). En consultant notre ami le Lonely, on a appris que le couvent était bien connu pour ses petits gâteaux et son miel. Il était un peu tard, il n’y avait plus rien. Alors on s’est promis de revenir le lendemain. En attendant, on a essayé de faire sécher nos chaussettes et nos petites culottes qu’on avait enfin réussi à jeter dans une machine à laver en les suspendant du mieux qu’on pouvait un peu partout dans notre chambre d’hôtel.

Le lendemain matin, on est donc retourné au couvent. Et on a acheté tout ce qu’il était possible d’acheter : du pain, des petits gâteaux bizarres avec une croix dessus et du miel. On aurait pu croire qu’il était possible d’acheter des cartes postales aussi puisqu’il y en avait plein derrière la nonne qui semblait les surveiller mais quand je me suis adressée à elle avec ce que je croyais être mon plus aimable sourire, elle m’a regardé par-dessous son gros sourcil broussailleux et elle m’a aboyé : « Niet !!! ». J’ai pas insisté…

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Après un dernier petit tour autour du couvent, on est donc reparti de Kuremae. Cette fois, on allait à Viitna. Mais avant d’aller à Viitna, on voulait aller voir une petite ville qui promettait de chouettes découvertes. Sillamae ça s’appelle. Sillamae fait partie de ces endroits qui depuis des milliers d’années ont subi les invasions successives de tous leurs voisins. Ici, on parle des Vikings dans les temps fort anciens, puis des Allemands et des Russes dans les temps plus récents. Pendant la période soviétique, Sillamae produisait 40% de l’uranium russe. Alors pour des raisons évidentes de sécurité, les Russes ont rayé Sillamae de la carte. Littéralement. Ils ont prétendu que ça n’existait plus. La ville n’apparaissait plus sur les cartes. Si tu habitais à Sillamae et que tu voulais aller voir ta Babouchka dans un village un peu plus loin, fallait un permis. Et t’avais intérêt à pas raconter ce que tu fabriquais à Sillamae. Sinon… bah ceux qui en ont parlé ne sont plus là pour dire ce qu’il leur est arrivé… Bref, Sillamae aujourd’hui c’est une ville fantôme. Avec des immenses avenues bordées de palmiers (incongruité certes, mais c’est joli) et des balançoires vides. Et quelques Babouchkas qui papotent sur les bancs en bas de leurs immeubles qui ont été désertés depuis longtemps…

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Une fois qu’on a été bien déprimées par l’ambiance de Sillamae, on est allée se remonter le moral en allant se balader le long de la mer en regardant les oiseaux.

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Notre destination du jour était le parc de Lahemaa à l’entrée duquel se trouve la petite ville de Viitna. Qui existe bien, elle. Et dans laquelle se trouve une taverne fort réputée à des kilomètres à la ronde et où on a pu se réconforter à coup de grandes cuillères de gruau et de viande grillée avant de rentrer se pelotonner sous nos couettes dans une datcha tout confort.

Au petit matin, on est donc allé se promener dans le parc de Lahemaa. Bon, on s’y est peu perdu pour être honnête… Mais c’était joli. Y avait plein de champignons, des petites fleurs, des petites baies multicolores… et on était pas dérangé par les voisins (y avait personne). Un peu plus tard dans la journée, on s’est mis en tête de faire une petite balade facile au bord de l’eau. Et puis encore un peu plus tard, une autre balade dans les tourbières. On a fini la journée avec près de 25 kilomètres dans les pattes. Il était temps de retrouver la civilisation et de rentrer à Tallinn.

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A Tallinn, cette fois, on avait loué un petit appartement pour les quelques jours qu’il nous restait. Au 8ème étage d’une tour Popovienne de première classe, on se fondait parfaitement dans le paysage. Au pied de l’immeuble se tenait tous les matins un marché où on allait acheter des kilos de fruits rouges qu’on avalait au petit-déjeuner. Et puis on allait se balader. Comme souvent, on a suivi un Free Tour. C’est sympa les Free Tour. On n’y apprend pas toujours plein de trucs intéressants sur la ville mais on se balade tout de même pas mal et en général, le guide est un gentil cinglé qui raconte des histoires rigolotes. Et puis en plus, ce jour-là, miraculeusement, il faisait grand beau.

Bref, on a mangé des glaces, on est allé voir la mer, on a fait le tour des remparts, des églises et des palais et on est même retourné dans le petit resto vegan du premier jour qui nous avait tant plu.

Alors, l’Estonie ? Ça valait le coup /coût ?
Et bah oui ! Carrément même ! Y a de très jolis villages, de très affreuses banlieues (mais il n’y a rien à y voir donc à priori c’est pas là que tu vas passer la majorité de ton temps), de très chouettes balades (faut aimer marcher seul dans la nature mais les sentiers sont très bien balisés), de très très belles plages (tu peux pas trop te baigner… à moins d’être breton de naissance… la mer doit être à 10°C) et plein d’extrêmement bonnes choses à manger (et quelques surprises déroutantes aussi parfois mais c’est bien ça qui fait le charme du voyage, non ?). Le coût de la vie n’est vraiment pas très cher et les hébergements tournent autour de 30€ par nuit pour 2 personnes. Et last but not least, les gens sont vraiment très gentils et ont envie de faire découvrir leur pays.

Alors ? Vous y allez quand en Estonie ?

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