Clairement, la Bolivie n’était pas au programme au début de ce voyage. Et puis, à force d’entendre tous les gens que je croisais me dire : « Quoi ? Tu vas pas en Bolivie ? Mais le salar d’Uyuni c’est trooooop génial ! Faut absolument que tu passes par là ! », j’ai fini par me laisser convaincre. Du coup, voilà, après 3 jours à traverser le Sud Lipez, on se retrouve dans un bus de nuit sur une piste plus que défoncée en direction de la capitale la plus haute du monde, La Paz, à 4000 mètres d’altitude.
Au petit matin, le bus s’arrête sur le bord de la route. On n’est pas du tout à La Paz, on est juste en panne. Pendant près de 45 minutes, les chauffeurs vont faire tousser et cracher le moteur et finalement, alors qu’on n’y croyait plus, on reprend la route. Au bruit que fait le moteur, vaut mieux juste pas qu’on s’arrête… Et puis soudain, on y est. On arrive au bord de la falaise et sous nos yeux s’étale La Paz. C’est grand, c’est dense, c’est très en pente et tout semble de la même couleur, cette couleur ocre qui camoufle presque les immeubles dans la falaise. Très impressionnant.
La circulation aussi est impressionnante. Après avoir eu des plaines immenses et des étendues salées à perte de vue, se retrouver dans les bouchons du matin, ça fait tout bizarre. La gare routière est au-dessus du centre-ville et pleine à craquer de Boliviennes en chapeau et de Boliviens qui se font cirer les chaussures. Nous, on n’a pas beaucoup de temps. On n’est que de passage ici. Cet après-midi, on reprend déjà un autre bus. Alors, on laisse nos sacs à la gare et on part explorer la ville. Il fait beau, il fait même très chaud et toutes les rues sont en pente. Rapidement, on se rend compte qu’on est à 4000m : on ne peut pas marcher et parler en même temps. D’ailleurs, curieusement, on ne croise personne qui fasse un petit jogging ce matin… On prend quand même le temps de s’offrir un petit point de vue depuis le La Paz moderne, celui qui est en bas, avant de remonter dans le vieux quartier, tout en haut en s’arrêtant au passage à quelques stands de salteñas et de jus de fruits frais. On déambule dans les petites ruelles autour de la cathédrale où il y a tellement de vendeurs de pulls et de bonnets qu’on se demande comment toute cette marchandise peut bien s’écouler, on se retrouve nez à nez avec quelques fœtus de lamas tout desséchés et puis on retourne à la gare routière.
Difficile de se faire une idée de la capitale bolivienne en aussi peu de temps mais clairement, nous, on n’a pas vraiment accroché. Alors sans regret, on reprend le bus et la route. On préfère les jolis paysages aux grandes villes méga polluées. Ce soir, on sera à la frontière péruvienne, sur les rives du plus haut lac du monde, celui dont on n’a eu aucun mal à retenir le nom quand on était en CE2 parce que ça nous faisait bien trop marrer… j’ai nommé, le lac Titicaca.
Photos ici.