J’aurais bien besoin d’un coup de main de Laurent Romeijko…

J’arrive à Kaikoura hyyyyyper tard. Dans les standards néo-zélandais, hyyyyyper tard c’est après 19h. Là, il est 20h30. Autant dire que quand j’arrive au camping et que je m’aperçois que la réception est toujours ouverte, je pousse un gros soupir de soulagement (pour rappel, j’ai des tas d’affaires trempées à faire sécher, il fait froid et je rêve d’une bonne douche chaude).

Je jette donc tout dans la machine à laver : le sac à dos (au passage, j’ai découvert qu’il n’était pas, mais alors pas du tout, imperméable), le manteau, les chaussures, la polaire… Et pendant que ça tourne, je me laisse fondre sous la douche.

Il est temps de faire un point sur les campings néo-zélandais ou plutôt les holiday parks comme on les appelle ici. D’abord, il y en a plein. Parfois jusqu’en centre-ville. Du coup, tu ne retrouves pas forcément exilé dans la zone industrielle à 10kms de tout. Ensuite, il y a toujours des camp kitchen. C’est une grande pièce où il y a plusieurs plaques électriques et plusieurs éviers, voire des frigos, et que tout le monde peut utiliser. Il n’y a pas de casseroles ou de vaisselle, c’est à chacun de se débrouiller avec ce qu’il a mais quand il pleut, ou qu’il fait froid, c’est bien sympa. Ensuite, il y a souvent une salle avec une télé et des canapés où tu peux te vautrer. Et puis, il y a bien sûr le bloc sanitaire. Et là, rien à dire, c’est toujours hyper nickel. Je ne garde même pas mes tongs sous la douche. Et cerise sur le cupcake, y a toujours des sèche-cheveux… le bonheur ! Tout ça pour la modique somme de 20NZ$ la nuit (en moyenne mais ça peut être moins cher si tu restes dans les petites villes), soit à peu près 13€. Elle est pas belle la vie ?

Bon, de temps en temps, y a des trucs qui t’agacent. Comme cette pancarte « no shoes in the dryer » alors que justement, t’as bien besoin de les faire sécher tes chaussures… Alors tu sors la carte de la fille qui ne parle pas anglais, tu mets discrètement tes chaussures dans le sèche-linge et tu t’éloignes vite quand elles se mettent à faire un boucan d’enfer en tournant là-dedans. Je sais, c’est mal mais à la guerre comme à la guerre…

Le lendemain matin, je découvre que Kaikoura n’est en fait qu’une grande rue principale bordée de restos, de supérettes, de magasins de bonnets (???) et de tour operators. Il faut dire que Kaikoura n’est célèbre que pour une chose, la profusion de mammifères aquatiques. Ici, il y a pas moins d’un millier de dauphins qui batifolent dans la baie, des baleines, des phoques à fourrure (une espèce qu’on ne trouve qu’ici) et pour faire bonne mesure, une palanquée d’oiseaux comme des albatros ou des pingouins.

On ne vient pas à Kaikoura tous les 4 matins alors j’ai décidé de faire les choses bien. J’ai prévu un petit tour en kayak le matin pour chatouiller les moustaches des phoques et un tour en hélico l’après-midi pour traquer les baleines. Ouais, aujourd’hui, c’est la fête. Sauf que.

Sauf que aujourd’hui, il y a une sacrée brise qui souffle sur la péninsule. La mer est toute agitée, y a des creux de 2 mètres. Alors le gars des kayaks, Ty (oui, c’est son nom, lui non plus, j’y peux rien), il me dit : « Vaudrait mieux reporter ça à cet après-midi parce que le vent va faiblir et on aura plus de chance de voir des animaux. Mais on fait comme tu veux ! ». Bon, bah dis comme ça, on va peut-être bien attendre un peu alors… Du coup, je fais un saut au bureau des hélicos pour voir si je peux décaler la balade. Là, le gars me dit : « Bah, le problème, c’est qu’avec le vent, la mer est trop agitée, on n’arrive pas à repérer les baleines. Et en plus, on va être drôlement secoué dans l’hélico. Mais on fait comme tu veux ! ». Alors, je réfléchis et puis je lui dis que je vais attendre un peu, voir comment évolue la météo et que je me déciderai plus tard.

Hé ! Laurent Romeijko ! Qu’est-ce que tu fous ? T’as décidé de me pourrir la journée ou bien ?

Alors moralité, j’irai pas voir les baleines… Ca fait déjà 2 fois que je loupe notre rendez-vous, je pense qu’elles vont finir par se vexer. Je me contenterai du tour en kayak. Quand tu pars faire du kayak, tu dois enfiler tout un équipement qui te donne l’air bien futé. Mais tu dis rien, tout ça est censé être imperméable et vu la température de l’eau et le vent, t’as bien envie de rester au sec. Mais en fait, c’est pas complètement étanche… alors au final, tes manches et des mollets sont trempés. Il semblerait que chaque jour dans ce pays, je doive utiliser un sèche-linge… Mais c’est pas grave, on s’en fout, j’ai vu des phoques à fourrure qui pêchaient et qui se faisaient sécher sur des rochers. Ils m’ont jeté un regard vif (ou pas), on s’est jaugés et on a décidé de rester chacun à notre place. J’avais déjà suffisamment flipé parce que effectivement, les vagues, c’étaient pas de la gnognotte et qu’un kayak, c’est un peu comme une coquille de noix.

Alors après ça, je suis rentrée au camping quasi congelée et je me suis jetée dans le hot tub. Ah oui, parce que j’ai oublié de vous dire. Dans les campings, y a des piscines. Et presque toujours, elles sont chauffées. A 30°C.

Photos ici.

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