Bienvenido a Chile !

Si comme moi, vous ne savez rien de chez rien sur cet immense continent qu’est l’Amérique du sud, il est temps de se cultiver un petit peu. Alors commençons par le Chili (hein, puisqu’on y est) et procédons avec méthode. Accrochez-vous, c’est parti !

1/ Géographie

Le Chili est une petite bande de terre de 4 300kms de long sur 175kms de large (en moyenne) coincée entre le Pacifique à gauche et l’immense et impressionnante Cordillère des Andes à droite (qui dépasse très souvent les 6 000m d’altitude et culmine à 6 893m avec l’Ojos del Salado, second sommet le plus élevé d’Amérique du sud et volcan actif le plus haut du monde). T’as vite fait de passer chez le voisin argentin si tu fais pas gaffe. Justement, à propos de voisins, on a le choix entre l’Argentine sur les trois quarts de la frontière orientale, la Bolivie au nord-est et le Pérou au nord. Globalement, les montagnes servent de frontières naturelles. Sachez que les voisins ne sont pas très sympas avec les Chiliens. Mais ça, c’est pour un autre paragraphe. En attendant, quand tu tiens un Chilien, faut pas le lâcher parce qu’il n’y en a que 22 au km² et qu’un tiers des 17 millions de Chiliens vit à Santiago, la capitale, globalement au centre du pays. En dehors de la zone urbaine de Santiago, tu as le choix entre le désert le plus sec au monde (le désert d’Atacama, au nord), une forêt pluviale tempérée (juste au sud de Santiago), un archipel où il pleut pas moins de 150 jours par an (encore un peu plus au sud à Chiloé), des glaciers (en Patagonie) et pas moins de 50 volcans en activité (soit 10% des volcans en activité du monde entier). Le bout du monde, la Terre de Feu et le Cap Horn, est chilien. Autant dire que si t’as envie de te la jouer lonesome cow-boy, le terrain de jeu est suffisamment varié et de bonne taille.

2/ Petites bêtes et petites fleurs

Bon alors globalement, comme animal exotique, on peut trouver des camélidés de toutes sortes : lamas, alpagas, guanacos et vigognes principalement (ça sera l’occasion de s’acheter une paire de moufles). En étant suffisamment attentif, on peut aussi voir des viscaches (un genre de chinchilla), des nandous (une sorte d’autruche) et quelques pumas (mais mieux vaut avoir une paire de baskets qui courent vite ce jour là). Côté mer (ou océan plutôt), que du classique. Des lions de mer, des loutres, des phoques, des dauphins et des baleines. On a même découvert dans les fjords au sud-est de Chiloé une sorte de nurserie de baleines bleues alors que l’animal est en voie d’extinction. Du coup, le Chili a interdit la pêche à la baleine le long de ses côtes et compte bien devenir une grande destination du whale watching mondial. Enfin côté ciel, on peut tomber nez à nez avec quelques flamands (dans les lacs d’altitude de l’extrême nord), des colonies de manchots (plutôt sur la côte sud et en Terre de Feu), des goélands, des foulques géantes et bien sûr, les légendaires condors des Andes.

Et puis, si on est amateur de petites fleurs, on va être un peu déçu. En fait, entre les montagnes, les glaciers et les vents violents, on trouve plutôt des herbes folles (endémiques, certes), des arbres multi-millénaires (dont l’arbre le plus vieux du monde qui a à peu près 4 000 ans), des arbres qui font ce qu’ils peuvent pour survivre (certains ont des racines qui s’enfoncent sur 15 mètres pour trouver quelques gouttelettes d’eau) et des cactus géants. De temps en temps, il arrive qu’une grosse pluie tombe dans le Norte Chico (la région juste au nord de Santiago) et fasse alors apparaître de délicates petites fleurs très colorées pendant quelques jours. On appelle ça le desierto florido et il paraît que c’est très joli.

3/ Histoire

Le pays, tel qu’il existe aujourd’hui, n’a pas encore 200 ans. Pour autant, on sait que ça fait près de 33 000 ans que des gens traînent dans le coin ce qui perturbe une très ancienne  théorie selon laquelle le continent américain aurait été peuplée par des gens venus du nord il y a environ 11 500 ans.

Bref, pendant la période précolombienne (c’est-à-dire depuis la nuit des temps jusqu’au milieu du XVème siècle), une petite dizaine de tribus différentes peuplaient le territoire. Ils avaient chacun leur spécialité : ceux qui faisaient des momies, ceux qui élevaient des lamas, ceux qui sniffaient des substances hallucinogènes, ceux qui gravaient des rochers, ceux qui pêchaient et ceux qui cultivaient. Parmi ces derniers, on va juste retenir les Mapuches, des cultivateurs nomades qui ont joué (et qui continuent à jouer) un rôle important au cours des siècles.

Les problèmes de tous ces braves gens ont commencé en 1494, quand, à des milliers de kilomètres de là et sans qu’ils aient la moindre idée de ce qui les attendait, le Pape signait le traité de Tordesillas qui octroyait à l’Espagne tout le territoire situé à l’ouest du Brésil. Le voyage étant assez long depuis Madrid, Fernand de Magellan fut le premier Européen à poser les yeux sur le territoire chilien, le 1er novembre 1520, alors qu’il explore le détroit qui porte aujourd’hui son nom. Les Espagnols, qui contrôlaient alors presque toutes les terres allant de la Floride et du Mexique jusqu’au Chili, étaient à la recherche d’or et d’argent. En 1535, un conquistador, Diego de Almagro entre au Chili avec 500 hommes, 100 esclaves africains et 10 000 porteurs indigènes. Sauf que dans les montagnes, on crève de froid et dans le désert, on crève de chaud. Comme il ne trouve aucune richesse et que ses compagnons tombent comme des mouches, Almagro rebrousse chemin. Pendant ce temps, les Mapuches, qui croyaient que ces hommes à cheval étaient des dieux qui ne formaient qu’un avec leurs montures, s’étaient rendu compte qu’ils s’étaient fourré le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate et que ces étrangers n’étaient là que pour leur piquer leur territoire. Pas contents, pas contents ! C’est le début de la résistance des Mapuches.

En 1540, Pedro de Valvidia est un conquistador qui habite à Cuzco, au Pérou. Comme être un conquistador n’empêche pas d’être romantique, il est amoureux de Inès de Suarez . Sauf que, pas de bol, elle est mariée, lui aussi mais ils ne sont pas mariés ensemble. A l’époque, la pression de l’Eglise et les convenances les empêchent de vivre leur amour au grand jour. Du coup, ils décident de s’enfuir au Chili où ils ont l’intention de fonder une nouvelle colonie (parce que pour l’instant, y a rien) en pensant que la couronne d’Espagne leur en sera tellement reconnaissante qu’elle fermera les yeux sur leur amourette. Ils partent donc avec 150 hommes et Inès se fait passer pour la servante de Pedro. Ils mettent près de 11 mois à franchir les montagnes et le désert d’Atacama et comme ils sont crevés (et qu’ils en ont perdu la moitié en route), ils décident de s’arrêter dans une belle vallée fertile protégée par les montagnes. Et Santiago est née. Valvidia déclare alors : « L’Etat, c’est moi ! », il s’installe dans un petit palais cossu avec Inès et se met à récompenser ses fidèles en leur offrant des propriétés immenses, les fameux latifundios, dont certains sont restés intacts jusqu’aux années 1960. Evidemment, les Mapuches et leurs potes leur mènent la vie dure. Mais Pedro et sa bande ne sont pas des moitiés de conquistadors : ils égorgent, ils décapitent, ils scalpent à tout va. La délicate Inès va même jusqu’à menacer les Mapuches en brandissant la tête de l’un des leurs au bout d’une pique. Ça, les Mapuches, ça leur coupe le sifflet. Tout du moins pendant un temps. Mais ils finissent par attraper l’ami Pedro un beau matin de 1553, le ligotent à un arbre et le décapitent. Fin de la romance.

Et puis, la province chilienne, qui fait alors partie du vice-royaume du Pérou qui englobe alors également une bonne partie de l’actuelle Argentine, se met à prospérer, les Mapuches se mirent à épouser des Espagnols (pour ceux qui n’avaient pas été décimés par les gentilles maladies que leur avaient envoyées les conquistadors) ce qui donna naissance à toute une génération de mestizos (métisses) et de criollos (les Espagnols nés sur le sol américain et qui n’avaient aucune envie de rendre des comptes à Madrid) à qui il vint soudain des envies d’indépendance…

Vers 1820, des mouvements indépendantistes se développèrent partout en Amérique du sud pour chasser les Espagnols. Le libérateur argentin José de San Martin traversa les Andes, pénétra au Chili et occupa Santiago avant de prendre la mer pour rejoindre Lima. San Martin nomme alors Bernardo O’Higgins, fils illégitime d’un Irlandais et d’une Espagnole et nommé vice-roi du Pérou par les Espagnols, aux commandes de son armée et O’Higgins devient le chef suprême de la nouvelle république du Chili. Le pays est alors exsangue mais galvanisé par sa nouvelle indépendance et dans une situation politique stable, l’agriculture, l’exploitation minière, l’industrie et le commerce commencèrent à se développer. Cependant, les frontières avec le Pérou, la Bolivie, l’Argentine et la région mapuche restaient assez mal définies pour ne pas dire extrêmement vagues.

C’est alors qu’en 1879, on découvrit que le sous-sol du désert d’Atacama était plein de nitrates. Tout le monde se mit alors à creuser sauf que la Bolivie, alors propriétaire du terrain, se mit d’accord avec le Pérou et interdit au Chiliens de se joindre à la fête. En représailles, le Chili s’empara du port bolivien d’Antofagasta et des provinces péruviennes de Tacna et d’Arica. La Bolivie perdit tout accès à l’océan et 250 ans plus tard, continue de blâmer le Chili de l’empêcher de se développer. En attendant, les Chiliens venaient d’accroître le territoire d’un tiers et avaient du mal à garder le contrôle partout. Du coup, en 1881, ils cèdent par traité tout l’est de la Patagonie à l’Argentine tout en gardant le détroit de Magellan (pas folle la guêpe). Puis comme, ils sont un peu vexés quand même d’avoir dû lâcher la Patagonie, en 1888, ils annexent la minuscule île de Pâques, à 4 000kms des côtes au beau milieu du Pacifique. Entre temps, la zone était redevenue calme, les capitaux étrangers affluèrent et transformèrent le désert d’Atacama en corne d’abondance. On construisit alors un chemin de fer et on créa quelques ports. L’expansion minière provoqua l’émergence d’une classe ouvrière et de nouveaux riches qui remirent en question la toute-puissance des propriétaires terriens. Et puis les Chiliens n’avaient pas l’habitude d’avoir les poches pleines de tout ce bon argent et dépensèrent tout jusqu’au dernier peso. Du coup, le président Balmaceda, élu en 1886, s’attaque à quelques réformes histoire de répartir un peu plus équitablement les richesses. Mais le Congrès vote sa déposition en 1990. S’ensuit une gentille guerre civile qui fit pas moins de 10 000 morts et Balmaceda se suicide.

Au début du XXème siècle, le cuivre vient peu à peu supplanter les nitrates rendus de toute façon obsolètes par les engrais chimiques fabriqués à partir de dérivés pétroliers. Le désert d’Atacama redevient la poule aux œufs d’or. De 1920 à 1964, tout un tas de gouvernements plus ou moins socialistes ou plus ou moins militaires se succèdent, interdisant temporairement le parti communiste, les uns précipitant la fin des autres, essayant de combattre la corruption galopante mais l’électorat étant globalement maîtrisé par le système des haciendas (les propriétaires terriens contrôlaient les voix de leurs métayers puisqu’ils leur fournissaient le gîte et le couvert), rien n’évolue vraiment.

En 1964, le démocrate chrétien Eduardo Frei Montalva est élu à la présidence de la république. Il démarre avec les meilleures intentions du monde et s’efforce de contrôler l’inflation, d’équilibrer la balance commerciale et d’améliorer les services sociaux, la médecine et l’instruction. Malheureusement, de nombreux mouvements activistes passèrent à l’action avant que toutes les réformes puissent être mises en place et en 1970, Salvador Allende, à la tête d’une coalition de gauche, remporta les élections sur la promesse de la nationalisation des mines de cuivre, des banques et des assurances ainsi que sur l’expropriation des haciendas et la redistribution des terres. Allende devint ainsi le premier président marxiste au monde élu démocratiquement. Pas de bol pour lui non plus, sa coalition n’était pas si coalitionnée que ça. Il réussit à mettre en place quelques réformes sociales mais ça se chamaillait sévère au sein du gouvernement et il finit par se mettre franchement à dos les Etats-Unis en expropriant les entreprises américaines qui exploitaient les mines de cuivre et en manifestant ouvertement sa sympathie envers Cuba. Et puis les mouvements activistes ne se calmaient pas, l’industrie plongea et la production agricole s’effondra après que les paysans se sont emparés des terres, lassés d’attendre la réforme agraire. Le gouvernement dut alors importer de la nourriture mais avait besoin de crédit. On sait aujourd’hui que le Congrès américain a alors dissuadé les organismes de financement internationaux de lui accorder ces crédits et a même soutenu les opposants d’Allende. Dans le même temps, le KGB aurait également cessé de soutenir Allende parce qu’il refusait d’utiliser la force contre son opposition.

Coincé, Allende nomma alors en juin 1973 au poste de ministre de l’Intérieur, un général peu connu de l’armée, un certain Augusto Pinochet, qu’il pensait loyal au gouvernement constitutionnel. Il semblerait qu’on lui aurait menti… Le 11 septembre 1973, ledit Pinochet déclencha un violent coup d’Etat au cours duquel Allende trouva la mort (la légende dit qu’il se serait suicidé dans son bureau du palais de la Moneda à Santiago avec un fusil offert par Castro pendant que l’armée bombardait le palais…). Des milliers de sympathisants sont également tués et la police et l’armée arrêtent ce jour là des gens de gauche, présumés ou avérés ou soupçonnés d’être militants. Beaucoup furent conduits au stade national de Santiago où ils furent battus, torturés et puis de temps en temps, exécutés.

Nombre de dirigeants de l’opposition qui avaient soutenu le coup d’état s’attendaient à un retour rapide au gouvernement civil mais Augusto Pinocchio Pinochet ne l’entendait pas de cette oreille. De 1973 à 1989, il fut à la tête d’une junte militaire qui supprima le Congrès, interdit les partis de gauche et supprima les autres, proscrivit toute activité politique et gouverna par décrets. Il fit même votre une nouvelle constitution qui lui garantissait de rester au pouvoir jusqu’en 1989. Beaucoup d’électeurs choisirent l’abstention en signe de protestation mais le texte fut tout de même approuvé. Pinochet entreprit de remettre de l’ordre dans la culture politique en utilisant la répression, la torture et l’assassinat. L’escadron « Caravane de la Mort », un commando militaire qui allait de ville en ville en hélicoptère, élimina de nombreux opposants au régime dont beaucoup s’étaient rendus de leur plein gré. Au total, durant les 17 années de la dictature, environ 35 000 personnes furent torturées et 3 000 « disparurent ».

En 1989, devant des mouvements de contestation de plus en plus fréquents, Pinochet organise des élections libres qu’il pense remporter haut la main. Pas de bol pour lui, c’est la Concertacion para la Democracia qui l’emporte, l’écartant du pouvoir. Il s’installe alors dans un fauteuil de sénateur, en partie parce que son statut de parlementaire lui assure l’immunité au Chili.

Aux élections suivantes, en 1994, c’est toujours la Concertaction qui l’emporte mais les militaires détiennent encore un pouvoir considérable parce qu’ils sont invirables. Ce legs de la dictature finira par disparaître en juillet 2005 quand le président obtient le pouvoir de renvoyer les commandants des forces armées et de destituer les sénateurs non élus.

Cependant, Pinocchio Pinochet commet une erreur. Il part en voyage à Londres en 1998 et est alors arrêté par un juge espagnol qui enquêtait sur les morts et les disparitions de citoyens espagnols après le coup d’état de 1973. Après 4 ans de rebondissements rigolos au cours desquels ses avocats faisaient état de sa santé et de son état mental et qui aboutirent à une série de décisions contradictoires faisant tomber son immunité, puis la lui rendant pour finalement la lui retirer une bonne fois pour toutes, il fut finalement décidé que Pinochet serait jugé à Santiago. Il eut la bonne idée de mourir quelques temps avant l’ouverture du procès à l’âge de 91 ans le 10 décembre 2006. C’est fou comme les dictateurs ont l’art de faire de vieux os.

Depuis le début du XXIème siècle, le Chili, en plein essor économique toujours grâce aux mines de cuivre, s’en sort bien. En 2003, il est le premier pays d’Amérique du sud à signer un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Puis, rompant avec la tradition catholique ultraconservatrice, il légalise le divorce en 2004. Les tribunaux sont alors pris d’assaut. En 2006, il est le premier pays à élire à sa tête non seulement une femme mais agnostique et mère célibataire, Michelle Bachelet. Au cours de son mandat et malgré une popularité formidable, elle a dû faire face à de nombreux défis concernant la modernisation du pays. En 2006 et 2007, le gouvernement est confronté à des manifestations étudiantes qui réclament que le niveau des universités publiques soit relevé. Mais le sujet est relégué au second plan lorsque le 27 février 2010, l’un des plus puissants séismes jamais enregistrés de magnitude 8.8 a frappé les côtes du Chili. Le séisme et le tsunami qui s’ensuit font 585 victimes et provoquent des dégâts considérables. Cependant, l’attitude des pouvoirs publics qui ont entamé rapidement les premières réparations a été saluée et l’élan de solidarité du peuple chilien a contribué à renforcer le sentiment de fierté nationale.

Le séisme a eu lieu dans les derniers jours du mandat de Bachelet et lors de l’élection suivante et après 20 années au pouvoir de la Concertacion, c’est un conservateur de droite qui est élu, l’homme d’affaires millionnaire Sebastian Piñera. Au moment même de la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat, Santiago était touché par une réplique du tremblement de terre de magnitude 6.9, ce que certains prirent pour un signe de mauvais augure. Le monde entier retient son souffle en observant les premiers pas du premier président de droite depuis Pinochet. Six mois plus tard, le Chili revient sur le devant de la scène avec la saga du sauvetage des 33 mineurs chiliens bloqués sous terre pendant 69 jours. A ce moment-là, Piñera bénéficie du plus haut taux de popularité jamais atteint par un président en exercice. Malgré des promesses faites alors sur la mise en place de mesure de sécurité dans le secteur minier, peu de choses ont évolué depuis. Et en 2011, les mouvements étudiants reprennent de plus belle réclamant que le coût des études supérieures soit revu afin qu’elles soient accessibles au plus grand nombre. La chef de file du mouvement s’appelle Camila Vallejo et est alors âgée de 23 ans.

Aujourd’hui, les jeunes Chiliens n’ont pas connu la période de la dictature militaire mais tous ont un oncle, un grand-père, un père qui a été torturé ou qui a disparu. Ils ne veulent pas oublier mais il est maintenant temps d’avancer. Le mouvement étudiant a désormais gagné d’autres couches de la population qui se plaint que l’ensemble des richesses du pays est concentré dans les mains des 5 familles les plus puissantes (dont celle du président Piñera). Le pays, le plus riche d’Amérique du sud après le Brésil, est sur le point de vivre d’importants changements et c’est drôlement intéressant d’écouter le point de vue des Chiliens sur toutes ces questions. Parce qu’ils sont bavards les Chiliens, surtout après quelques Pisco sour…

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